Près de 60 policiers et soldats tués
AFP — Les talibans ont tué près de 60 policiers et soldats dans le nord de l’Afghanistan, a-t-on appris, hier, auprès de responsables sécuritaires et administratifs, au moment où la sécurité ne cesse de se dégrader dans ce pays ravagé par 38 années de guerre.
Des combats intenses ont eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi dans les provinces de Sar-e-Pul, Kunduz, Samangan et Jowzjan. Ils font suite à une vague de violences ces dernières semaines qui a fait des centaines de morts.
Après s’être emparés d’une base militaire de Sar-e-pul, les talibans menacent désormais la capitale provinciale, ce qui pourrait mener à un «désastre» semblable à celui de Ghazni en août si des renforts ne sont pas envoyés, a averti le chef de la police de Sar-e-Pul, Abdul Qayom Baqizoy. Les talibans avaient lancé le mois dernier un assaut spectaculaire contre Ghazni, ville stratégique située à deux heures de Kaboul. L’armée afghane, appuyée par des raids aériens américains, avait peiné plusieurs jours avant de parvenir à les repousser. «Il n’y a aucune information sur le sort des militaires afghans coincés dans la base», a remarqué M. Baqizoy.
Au moins 17 membres des forces de sécurité ont été tués quand les insurgés ont anéanti un check-point proche de la capitale provinciale, a indiqué à la presse le gouverneur de Sar-e-Pul, Zahir Wahdat.
«Les combats continuent», a-t-il poursuivi. Des renforts seront selon lui envoyés «bientôt».
Quelque 39 talibans ont été tués et 14 blessés lors de frappes aériennes, selon le gouverneur.
Les unités rouges, l’élite des combattants talibans, ont également attaqué plusieurs postes de police de la province de Kunduz, tuant 19 policiers et en blessant 20, a indiqué à l’AFP le chef du district de Dasht-e-Archi, Nasruddin Saadi.
Les rebelles ont aussi pris d’assaut deux check-points du district Dara-e-Suf de la province de Samangan, tuant 14 policiers, a déclaré le porte-parole de la police pour le nord du pays, Sarwar Hussaini.
Négociations
Dans la province de Jowzjan, des centaines de talibans ont envahi le centre du district de Khomab, frontalier du Turkménistan, tuant huit membres des forces de sécurité et prenant le contrôle de bâtiments administratifs, a déclaré à l’AFP l’adjoint au chef de la police provinciale, Abdul Hafeez Khashi.
Ces attaques sont survenues quelques heures à peine après qu’un kamikaze s’est fait exploser à Kaboul pendant les commémorations de l’assassinat du commandant Massoud, connu pour avoir notamment combattu les talibans. Sept personnes sont mortes et plus de 20 ont été blessées dans cet attentat revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Contacté à plusieurs reprises par l’AFP, le ministère de l’Intérieur n’a pas souhaité commenter ces nouvelles attaques. Le porte-parole du ministère de la Défense, Ghafoor Ahmad Jawed, était injoignable, hier. Kaboul et Washington cherchent à pousser les talibans à s’asseoir à la table des négociations pour mettre fin à plus de 38 années de guerre ininterrompue dans le pays, depuis l’invasion soviétique de l’Afghanistan fin 1979. Mais les insurgés tardent à se laisser convaincre.
L’EI, dont les troupes sont bien plus réduites mais qui multiplie les attentats sanglants, est laissé hors des discussions.
Un premier cessez-le-feu de trois jours s’était tenu en Afghanistan à la mi-juin pour la fin de Ramadan. Des talibans avaient alors posé pour des selfies avec des membres des forces de sécurité afghanes.
Cette cessation des combats, qui constituait une première, avait suscité des espoirs de possibles pourparlers de paix. Mais de nouvelles attaques s’étaient produites les semaines suivantes.
Présents depuis 2001 en Afghanistan, les Etats-Unis, qui disposent de 14.000 soldats sur place et avaient toujours refusé tout dialogue bilatéral avec les talibans, ont changé de stratégie et prônent «une résolution pacifique» du conflit, selon leur secrétaire d’Etat Mike Pompeo.
Des représentants américains ont rencontré en juillet des talibans au Qatar. Des rumeurs font état d’un nouveau dialogue entre les deux parties ce mois-ci.
AFP — L’ONU a dénoncé avant-hier la confirmation en appel par la justice égyptienne de la condamnation à mort de 75 personnes, dont des chefs islamistes, et appelé à revoir un verdict «injuste», suscitant la colère du Caire.
AFP — Plus de 30.000 personnes ont été déplacées en Syrie par les bombardements du régime et de son allié russe qui ont visé depuis le début du mois la province d’Idleb et les territoires insurgés adjacents, a indiqué hier l’ONU.
AFP — Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi, en visite à Bassora après des manifestations meurtrières, a accusé hier «des parties politiques ayant des branches armées» d’être derrière les violences ayant réduit en cendres de nombreuses institutions de la grande ville pétrolière du sud de l’Irak.
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AFP — Au moins deux personnes ont été tuées hier lors d’une attaque, attribuée à des jihadistes, contre le siège de la Compagnie nationale de pétrole (NOC) dans la capitale libyenne, qui sort à peine de plusieurs jours d’affrontements meurtriers entre groupes armés rivaux.
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