Par Kamel GHATTAS
La polémique et les accusations battent leur plein. Elles ne cesseront pas de si tôt. Dans ce tumulte, ces derniers jours, le vrai et le faux se sont confondus dans une ambiance qui ne favorise aucunement les décisions qui devraient être prises pour sortir la tête de l’eau. Bien entendu, la situation est telle que l’on est obligé de réagir. Même à chaud, ne serait-ce que pour calmer cette fronde mauvaise conseillère qui prévaut, et dont l’onde de choc a parcouru à la vitesse de l’éclair tout le pays. Cette profonde crise que bien des pessimistes ont qualifiée d’existentielle, en raison de l’importance des dettes héritées, risque de se prolonger si des mesures radicales ne sont pas adoptées, en toute clairvoyance pour remettre en confiance ceux qui ont ressenti les effets de cette déroute dans leur chair.
Le fait de laisser faire, sans réaction aucune, et de distiller de douteuses assertions, à propos des conditions dans lesquelles les joueurs du CA ont joué ce match, n’est pas pour calmer les esprits et de remettre sur les rails une équipe complètement déboussolée. Bien au contraire, on ne fait qu’attiser le chahut, et de confirmer que la gestion et la bonne gouvernance sont actuellement dans ce club les qualités les moins partagées.
Le mal du Club Africain réside, ce n’est plus un secret pour personne, depuis cinq ou six ans, surtout, dans l’absence de vision que des dirigeants inexpérimentés ou complètement étrangers aux rouages d’un club pourtant centenaire, ont imposée. La force de l’argent (souvent virtuel ou fictif) a fait le reste. Mais cette largesse, soigneusement calculée, voulue et insidieusement distillée pour mettre le grappin sur cette citadelle que l’on croyait à l’abri des milliers, des centaines de milliers de supporters qu’il compte à travers le pays et même hors des frontières, a fini par détruire le mythe. Au terme de ces années de braise, le Club a vécu sans trop savoir où aller et quelle direction prendre pour renouer avec une gloire et surtout une constance qui faisaient sa force. Le manque de communication, la désinformation soigneusement orchestrée, les promesses lancées à tour de bras, les premières pierres (qui se sont avérées tombales) posées et largement couvertes par les médias, les cérémonies fastueuses organisées pour célébrer de pseudo-décisions qui ne seront jamais tenues, mais suffisantes pour titiller l’ego des supporters ont pris le dessus. Les luttes intestines et les règlements de comptes entre anciens dirigeants qui feraient mieux de …se montrer plus discrets, ont précipité cette descente aux enfers. Les conséquences, la famille clubiste les vit au-dessus d’un nuage où il lui est difficile de reconnaître ce club à qui ils ont tout donné. Mais la vie continue. Ainsi est fait le sport. C’est une école de la vie. Ce désastre doit absolument servir à quelque chose. Il faudrait qu’à la sortie de ce « Waterloo », des décisions soient calmement élaborées, en respect des moyens dont on dispose, des réalités humaines, financières et des engagements en cours et à venir. Des mesures qui seront exposées à ceux pour qui ce club est plus que la vie. Ils ont le droit de savoir et on n’a pas le droit de les duper avec de vagues promesses.
L’arrivée d’un nouvel entraîneur pourrait servir de catalyseur pour ce groupe qui a bien des choses à se faire pardonner, mais les ambitions devraient être clairement énoncées avec réalisme et franchise. Aucun club au monde ne saurait s’y prendre s’il est mis sur les deux fronts de la formation, de la mise en place d’une équipe compétitive et de la haute compétition. Il ne saurait être question de l’un ou de l’autre à la fois, mais l’un prépare l’avènement de la nouvelle étape qui nourrira les ambitions futures.
Faire appel à des personnalités crédibles, au-dessus de tout soupçon, des dirigeants aux mains propres, animés par la seule volonté de servir pour l’amour du club, du sport et dont l’humanisme ne fait aucun doute, est souhaité pour repousser le doute et les appréhensions.
C’est seulement ainsi que le Club Africain renaîtra de ses cendres.
Ce qui se passe au parc A est du déjà vu. C’est le moment de passer à une large restructuration qui peut faire mal, mais qui s’impose.
La cinglante défaite du CA face au TPMazembe à Lubumbashi a encore des effets sur la vie du club. Les effets sont encore retentissants et énormes pour un public qui dut supporter pour la deuxième saison consécutive une longue et épouvantable crise de résultats, de confiance et d’argent.
«Le CA a le plus grand nombre de supporteurs fidèles. Ainsi, il n’y a pas de quoi s’inquiéter sur son avenir, surtout en sachant comment encadrer ses supporteurs et comment les exploiter. Je suis convaincu que les supporteurs sont capables de donner au club matériellement beaucoup mieux que des sponsors.
Plus rien à perdre selon le responsable clubiste qui prône un rajeunissement poussé.
Karim Ben Salah, responsable au CA, y va directement concernant l’effectif actuel en disant : « L’effectif actuel n’est pas à la hauteur de la Ligue des champions. Ce fut un fiasco total face à TP Mazembé, et c’est clair qu’il faut changer. Plus rien à perdre selon le responsable clubiste qui prône un rajeunissement poussé.
Karim Ben Salah, responsable au CA, y va directement concernant l’effectif actuel en disant : « L’effectif actuel n’est pas à la hauteur de la Ligue des champions. Ce fut un fiasco total face à TP Mazembé, et c’est clair qu’il faut changer.
Le doyen des entraîneurs tunisiens, qui avait veillé aux destinées du fameux club de Bab Jedid au début des années 70, pense que la crise qui secoue actuellement ce club était prévisible et seule une révision profonde de la stratégie actuelle à tous les niveaux est susceptible de remettre cette fameuse école sur orbite…
Ce n’est point le score fleuve encaissé par les Clubistes qui a motivé ce dossier. Nombre de nos clubs ont encaissé cinq, six buts en un match. C’est la loi du sport lorsque ces catastrophes ne sont pas annoncées. Le mal du Club Africain, tout un chacun le voyait empirer depuis un bon bout de temps déjà. Gageons que ce qui figurera dans ce dossier ne plaira pas à certaines personnes. Elles se reconnaîtront.
... affirme l’un des meilleurs attaquants du CA et du football tunisien qui estime qu’il faut une grande lessive financière et technique pour sauver le club de Bab Jedid de la dérive.
Les supporters veulent des décisions courageuses.
Jusqu’à hier, vers midi, le comité directeur du Club Africain n’a officiellement encore rien communiqué au sujet des sanctions prises à la suite de la lourde défaite subie face au TP Mazembe en Ligue des Champions africaine.
«La situation actuelle du club est une première dans son histoire. Jamais le CA n’a été dirigé par des responsables aussi faibles et qui n’ont pas de personnalité comme ceux de l’actuel comité directeur. Un laisser-aller partout. Le comportement de quelques joueurs est bizarre et non digne du club et aucune réaction des responsables. Pour la simple raison qu’ils sont faibles et inexpérimentés.
«J’étais parmi les anciens joueurs qui ont soutenu la candidature de l’actuel président Abdessalem Younsi avant les élections, en lui prodiguant des conseils concernant la méthode de gérer le club, notamment l’encadrement de la section de football et à sa tête l’équipe senior. On lui a bien déterminé les défaillances de l’effectif de l’équipe fanion de football et, bien sûr, les recrutements qu’il fallait faire. Malheureusement, après son élection il ne répondait même pas aux appels téléphoniques.
Depuis plus d’une décade, le CA tente de renouer avec son lustre d’antan. Sauf que la plupart du temps, les Clubistes n’ont pas distingué l’essentiel de l’accessoire.
De tout temps au Club Africain, seuls les succès sont de nature à installer un climat propice au travail. La gagne, l’adrénaline, le fait de bomber le torse, s’extasier et ravir le large public clubiste étaient les credo substantifiques du club de Bab Jedid.
Notre interlocuteur estime que l’entraîneur Chiheb Ellili est le premier responsable de la déroute du CA à Lubumbashi tout en indiquant que les joueurs clubistes étaient épuisés suite à la mauvaise gestion du staff technique. Il a signalé également que la réhabilitation commence par le recrutement d’un entraîneur de calibre et le lancement de jeunes joueurs dans le grand bain.
«La situation catastrophique par laquelle passe le CA est la conséquence des élections de l’actuel comité directeur. Environ 250 adhérents seulement ont assisté aux assises de l’assemblée. Les élections ont été «faussées» à mon sens, puisqu’elles ont vu quelque chose d’inédit.
«Le CA passe par une période critique qu’il n’a pas vécue depuis longtemps. Une mauvaise appréciation des recrutements a pesé lourd sur le financement de l’équipe. Auparavant et plus exactement lors de la saison 2008-2009 et au cours de laquelle l’équipe a été couronné par le titre du championnat,le budget n’a pas dépassé 8MD.
« Certes, Slim Riahi a mal géré le club et il me l’a confirmé récemment par une communication téléphonique. Mais l’actuel président, en l’occurrence Abdessalem Younsi, n’a pas l’étoffe pour présider le club en raison de son manque d’expérience. Il est un bon président de section. De même pour Hammoudia.
Après la débâcle subie sur les terres congolaises, c’est l’occasion ou jamais pour les Clubistes de panser leurs plaies.
Après environ 10 jours de la tragédie survenue au Temple des Badiangwenas à Lubumbashi, le Club Africain et le TP Mazembe se retrouvent ce 12 février sur la pelouse du Stade Olympique de Radès pour le compte de la 4e journée de la phase de poules de la Ligue des Champions. Une rencontre qui s’annonce, sans aucun doute, serrée et passionnante.
La gestion calamiteuse des dernières années sur le double volet sportif et financier a laissé bien des séquelles. Le Club Africain en paie aujourd’hui le prix fort.
Si le club de Bab Jedid est aujourd’hui interdit de recrutements, c’est à cause de la gestion financière calamiteuse de ces dernières années. La mauvaise gestion financière est liée essentiellement aux contrats des entraîneurs et joueurs étrangers, mal négociés au niveau des clauses qui traitent la résiliation.
«Le Club Africain a besoin d’une vraie restructuration et non pas d’une grande lessive touchant uniquement les joueurs et le staff technique. Le dernier naufrage enregistré face aux Congolais du T.P. Mazembe en dit long sur la perdition dans laquelle se trouve ce grand et prestigieux club qui a écrit l’histoire du football tunisien, arabe et africain en lettres d’or.
Pour notre interlocuteur, bon nombre de joueurs n’ont plus leur place dans l’effectif clubiste et le temps est venu le temps de faire le tri.
« Même s’il traverse la crise la plus aiguë de son histoire sur le double volet sportif et financier, le Club Africain demeure un grand club et il a toujours les moyens de se relever.
Notre interlocuteur estime que le moment n’est pas opportun pour opérer une grande lessive au CA après la débâcle de Lubumbashi et il est préférable d’attendre la fin de la saison afin de dresser un bilan définitif et prendre les décisions adéquates pour espérer sortir de l’impasse.
C’est le buteur-né, l’attaquant que redoutaient toutes les équipes et leurs supporters. C’est aussi le symbole du Club Olympique des Transports qui a surpris le football tunisien avec son ascension fulgurante et par son football spectaculaire qui l’a propulsé au sommet de la hiérarchie en 1985-1986… Mohsen Yahmadi a pris une part prépondérante dans la performance cotiste de Blaut, et a composé avec Faouzi Henchiri et Mondher M’sakni un trio de rêve qui ne s’est pas renouvelé depuis.
Par Kamel GHATTAS
Les supporters, c’est le bien le plus important que possèdent les grands clubs. Ces supporters qui sont capables de tout, qui sont prêts à tous les sacrifices pour aller voir jouer leurs favoris, sont le plus souvent considérés comme des intrus que l’on poursuit, qu’on chasse et qu’on néglige.
Menzel Bourguiba se hisse à la seconde place après avoir surclassé l’EGS Gafsa.
Ça se bouscule en haut du pavé au sein du groupe A. L’ASM, l’ESZ et l’OB ont gagné, trônant ainsi en tête d’affiche.
Le Niger au tapis.
L’Afrique du Sud, le Nigeria et le Sénégal ont obtenu leur ticket pour le Mondial 2019 des moins de 20 ans, prévu du 23 mai au 15 juin en Pologne, à la faveur de la CAN de la catégorie, disputée actuellement au Niger.
L’Etoile s’adjuge la première place et bénéficie de deux points de bonus. L’ASMarsa gagne sa place au play-off. Méritoirement du reste.
Les dés de la première phase du championnat national sont jetés. La vingt-deuxième et ultime journée a été riche en événements. Premier constat : l’Etoile du Sahel termine seule en tête et s’adjuge le titre honorifique de champion d’hiver en allant battre le Tunisair Club sur un score net d’ailleurs.
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