Conférence – « Quand la diplomatie fait la ville » à l’IRMC : Le quartier consulaire du Tunis ottoman révélé
A travers une démarche originale, croisant les regards de l’architecte, de l’urbaniste et de l’historien, Adnen El Ghali invite le lecteur à découvrir le fonctionnement de la triade consulaire entre consuls, établissements et territoires d’inscription, physiques et symboliques, dans un contexte marqué par les rapports de force diplomatiques.
La Presse — L’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (Irmc) accueillera, jeudi 11 septembre à 17h30, une conférence consacrée au dernier ouvrage de l’architecte, urbaniste et historien Adnen El Ghali, intitulé «Quand la diplomatie fait la ville. Le quartier consulaire du Tunis ottoman (XVIIe-XIXe siècles)». La rencontre se tiendra au siège de l’Irmc à Mutuelleville (Tunis) et sera animée par Leïla Temime Blili, professeure émérite d’histoire moderne et contemporaine à l’Université de La Manouba, aux côtés de l’auteur.
Publié en 2025 aux éditions de l’Université de Bruxelles, cet ouvrage de 392 pages explore les liens entre diplomatie, urbanisme et pouvoir dans la régence ottomane de Tunis. Structuré en trois chapitres: les consulats dans la ville : genèse; les espaces de conquête des privilèges et les espaces de la représentation consulaire, le livre propose une immersion dans l’histoire du quartier consulaire et des relations complexes entre les puissances européennes et le pouvoir beylical.
A travers une démarche originale, croisant les regards de l’architecte, de l’urbaniste et de l’historien, Adnen El Ghali invite le lecteur à découvrir le fonctionnement de la triade consulaire entre consuls, établissements et territoires d’inscription, physiques et symboliques, dans un contexte marqué par les rapports de force diplomatiques.
L’étude couvre une période allant de la construction de la première maison consulaire en 1660 jusqu’à l’avènement du protectorat français en 1881. L’auteur met également en lumière les maisons consulaires européennes situées dans la médina et ses environs, révélant comment elles ont façonné l’espace urbain autant que les usages sociaux. Il décrypte les enjeux symboliques qui se jouaient autour de ces espaces : la conquête de privilèges, la représentation du prestige des États et les dynamiques d’hybridation culturelle propres à Tunis durant cette époque.
Architecte et urbaniste de formation, Adnen El Ghali est également titulaire d’un doctorat en histoire de l’Université libre de Bruxelles (ULB). Membre du Conseil international des monuments et des sites (IComos) et de l’Association de sauvegarde de la médina (ASM) de Tunis, il a mené de nombreuses recherches sur le patrimoine matériel et immatériel de la ville.
Il est également l’auteur de «La route des consuls. Les territoires de la diplomatie à Tunis» (2015), de «Méfiez-vous de Mattei ! Diplomatie, énergie et souveraineté en Tunisie (1956-1962)» (2016), parus aux éditions Les points sur les i (France) et «Les Fondouks de Tunis – Genèse et logique urbaine des caravansérails d’Afrique du Nord» (2010).