La semaine qui démarre aujourd’hui ressemblera-t-elle à celle qui vient de s’écouler et qui a été marquée par deux événements d’une importance capitale sur l’évolution du processus démocratique national, à savoir le refus par le Président de la République de signer et de promulguer la loi amendée sur la Cour constitutionnelle et la désignation par le Chef du gouvernement d’un nouveau président à la tête de  l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), nomination dénoncée par le Chef de  l’Etat qui risque de ne  pas accepter que le nouveau président de l’Instance prête serment devant lui, ce qui aura pour conséquence le blocage des activités de l’Inlucc pour une période dont personne n’est en mesure de déterminer la durée ?

Poser cette interrogation est d’autant plus légitime et d’une actualité brûlante que les jours passent, se suivent et se ressemblent sans qu’une éclaircie ou un espoir d’accord ou un début d’apaisement entre les présidents de la République, du gouvernement et du Parlement ne pointent à l’horizon annonçant que les acteurs principaux de la vie politique nationale post-législatives et présidentielle de fin 2019 ont décidé de revenir à de meilleurs sentiments et de convenir au moins d’une trêve même de courte durée à même de rassurer les Tunisiens sur la possibilité de leur pays de voir le bout du tunnel avec le moins de dégâts possibles et de tranquilliser aussi les partenaires et amis de notre pays que leur confiance en l’expérience démocratique nationale ne sera pas trahie.

Et ceux qui ont perdu espoir en la capacité des Tunisiens de faire sortir leur pays de l’impasse par le biais du dialogue et de la concertation et prédisent déjà que la rue finira par imposer la solution qu’on attend, sans avoir le courage de préciser quelle sera la nature de cette fameuse solution, ne doivent-ils pas se rendre à l’évidence et saisir que les Tunisiens ne se permettront jamais de faire tomber leur chère patrie dans le piège de la violence, de la division et de la sédition, tout simplement parce que quelles que soient l’ampleur et la complexité de leurs différends ils sauront résister aux démons de la violence, de la haine et de la rupture que certains s’appliquent à réveiller et ils choisiront, comme ils l’ont toujours fait, la voix de la raison et le dialogue.

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