Kairouan | Examens de fin d’année : La grande mobilisation

Les cours particuliers font le plein à l’approche des examens et des concours nationaux.

Les yeux sont aujourd’hui rivés sur le rendez-vous le plus attendu par les familles tunisiennes, à savoir l’examen du bac. Mais cette importante échéance ne doit pas faire de l’ombre aux autres concours. Et la direction régionale à l’Education a pris toutes les dispositions nécessaires pour assurer les examens nationaux de fin d’année. Des cours de soutien et de rattrapage ont été organisés dans différents établissements éducatifs (écoles, collèges et lycées), et ce, afin d’améliorer le taux de réussite. Pour ce qui est du bac, dont la session principale se déroulera les 16, 17, 18, 21, 22 et 23 juin, le nombre total des candidats s’élève à 6.500 dans le gouvernorat de Kairouan. A cet effet, 27 centres d’écrit et un centre de correction ont été programmés. En outre, un candidat incarcéré en prison aura la possibilité de passer son examen dans de bonnes conditions. La session de contrôle aura lieu les 6, 7, 8 et 9 juillet 2021.

En ce qui concerne l’examen facultatif du diplôme de fin d’études de l’enseignement de base, 2.050 candidats affronteront cet examen, les 1er, 2 et 3 juillet au sein de 13 centres d’écrit. Les candidats ayant obtenu les meilleurs scores auront l’opportunité d’intégrer les lycées pilotes. Enfin, pour le concours d’entrée aux collèges pilotes (6e), il se tiendra les 28, 29 et 30 juin. 1.030 candidats ont choisi de se présenter à ce concours.

Notons, dans ce contexte, que de sévères dispositions ont été prises pour contrecarrer les tentatives de fraude, passibles d’une privation de passer le bac d’une durée de 5 ans. Par ailleurs, en ce qui concerne la situation sanitaire dans les établissements éducatifs, un contrôle rigoureux va être mis en place pour un bon déroulement de tous les examens avec notamment la présence d’équipes médicales dans les centres d’examens, la distribution de bavettes, de gel avec la prise de température.

D’un autre côté et grâce à une étroite collaboration avec les différentes forces de sécurité, la direction régionale à l’éducation assurera la sécurité et surveillera nuit et jour tous les centres d’examen et de collecte.

Cours particuliers

Il va sans dire que, pour le cadre éducatif et pour chaque nouvelle génération de candidats, il est hors de question de s’endormir sur ses lauriers. L’application, le sérieux et la volonté de se surpasser à la conquête de l’excellence sont toujours de mise.

Et c’est dans ce contexte que dans tous les foyers, on réserve les meilleures conditions de travail afin que les candidats soient à l’aise pour affronter le bac. D’où l’importance des cours particuliers. On ne lésine pas sur les moyens pour faire bénéficier ses enfants d’atouts supplémentaires, même si le budget exigé n’est pas à la portée de toutes les bourses, vu le tarif élevé pratiqué par les enseignants. Plus le groupe est restreint, plus le coût des cours particuliers est élevé.  Cela oscille entre 150 et 450 D par mois et par élève. Et comme les dates des examens approchent, les professeurs choisissent d’accélérer le rythme et d’assurer, en une semaine, les 4 séances d’une durée de 2 heures chacune, normalement réparties sur  le mois, et ce, à des heures tardives, comme à 23h00 ou à 7h00 du matin, c’est vraiment la galère. Belgacem H., père d’un élève inscrit en quatrième année mathématiques, nous confie dans ce contexte : «Le fléau des cours particuliers continue de sévir à cause du relâchement dans l’application des circulaires qui stipulent l’organisation des cours uniquement dans les lycées et l’interdiction de ces cours à domicile. Or, nous constatons que le marché florissant des cours particuliers accentue les disparités entre les élèves. Car les responsables n’ont pas les moyens de contrôler ces heures de soutien dans des garages ou dans des appartements à des heures très tardives, et malgré la pandémie du covid-19». Ibtissem, inscrite en quatrième année sciences expérimentales, renchérit : «Nos professeurs nous mettent la pression et tous les moyens sont bons pour nous obliger à nous inscrire dans leurs groupes. Personnellement, je souhaiterais la révision des tarifs à la baisse vu qu’on fait  des cours particuliers dans plusieurs matières et non une seule…».

Du côté de certains enseignants, ils se défendent d’exercer une pression sur leurs élèves et rejettent la responsabilité sur les parents qui  rechignent à encadrer leurs enfants, préférant plutôt recourir aux cours particuliers pour améliorer leur niveau.

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