Le transport – Priorité des priorités 2/3 : Besoin urgent de réorganisation 

Hier, nous avons traité des questions qui touchent aux prestations des moyens de transport et, notamment, ceux de la Transtu. On continue, dans la même veine, pour signaler certaines autres anomalies contre lesquelles il faudra lutter avec la plus grande détermination.  

En ce qui concerne les recettes, il est possible de réaliser un meilleur résultat si on y croit. Il ne faut pas habituer les passagers à l’impunité. La société doit être exigeante lorsqu’il s’agit de récupérer son argent (qui, en fin de compte, n’est que l’argent du contribuable).  

Billettique  

Au niveau de la billettique on nous a beaucoup parlé de la future installation d’un système de billetterie électronique qui tarde à venir malgré des dépenses dans la logistique qui ne coïncident pas avec l’avancement du projet. Les stations de métro ont été, déjà, préparées à recevoir des équipements adaptés. Mais, il semble que toutes les dépenses ont été inutiles puisque tout ce qui a été fait ou presque a été vandalisé. Tout serait à refaire. Ce qui ne manque pas de nous obliger à nous interroger sur l’opportunité de ces travaux entrepris trop tôt.  Personne ne peut ignorer la nécessité de se rapprocher de la réalité des prix des billets. Une société ne peut pas vivre si elle n’a pas les ressources matérielles et financières exigées. Aussi est-il impérieux de savoir gérer la situation en temps opportun et trouver les réponses qui s’imposent. Malheureusement, sur ce point, il y a beaucoup à dire.  A notre avis, le système en cours n’est plus de mise. Aujourd’hui, le client ne voit aucun avantage au niveau de la tarification. Rien n’est fait pour motiver ou fidéliser la clientèle. On se comporte comme si la société n’est qu’un simple transporteur. Or, il faut un véritable effort de communication et d’entente des réclamations. Au temps des nouvelles technologies, on en est encore à la publication de simples communiqués sur une page Facebook. Or, il faudrait aller encore plus loin en mettant en place des applications et des formules plus souples au niveau des billets pour permettre aux clients de se conformer aux règlements et de ne pas emprunter les voies frauduleuses (qui sont devenues une pratique quotidienne).  

Il est normal, actuellement, de monter et de descendre dans les métros sans payer le moindre sou. Le contrevenant n’a rien à craindre.  

Pratiques malsaines  

Sur un autre plan, on ne constate aucun avantage concédé aux clients fidèles. Ceux qui achètent des titres de transport (abonnements ou cartes hebdomadaires ou carnets de dix billets, etc.) n’ont presque pas de privilège ou même une certaine motivation.
Pourtant, ils payent à l’avance. Dans ce contexte, la Transtu doit adopter des méthodes plus diversifiées pouvant offrir des avantages aux clients. Imaginez, par exemple, que pour acheter un carnet de billets de 10 tickets on doit faire le tour des principales stations pour en dénicher un !  

Autre anomalie, l’écrasante majorité des utilisateurs ne savent pas s’il existe des possibilités d’utiliser un même billet pour assurer une correspondance bus-bus ou bus-métro. Aucune précision ou information n’est disponible.
Cela sans parler des pratiques malsaines qui sont autant de coups portés aux finances de la société. C’est le cas de ces bus qui reviennent vides après une desserte ou dont les conducteurs grillent tous les arrêts, obligeant les clients à plus de désagréments. Nombreux sont, en effet, les agents qui ne respectent pas l’itinéraire pour éviter de transporter des clients. Après une desserte, le conducteur emprunte un autre circuit pour ne pas avoir à passer par les arrêts habituels.  Les exemples de ces lignes sont très nombreux : lignes 59A, 20C, 18C, 78 etc. N’est-ce pas de l’argent gaspillé ? Et du carburant consommé à perte ? Autant de petits détails qui, en s’amoncelant, peuvent représenter de graves fautes. Aujourd’hui, de telles pratiques sont devenues une routine et ne sont que … des broutilles aux yeux de certaines personnes inconscientes !  

D’ailleurs, on ne peut rester indifférents, non plus, devant l’état des stations de métro du point de vue hygiène et propreté. Toutes les stations, à une ou deux exceptions près, sont devenues des dépotoirs. Les riverains n’hésitent pas à entreposer leurs déchets à proximité des stations. Le nettoyage n’est pas évident comme il l’était auparavant. Les alentours ne sont pas épargnés. Ce qui est étonnant, aussi, c’est de voir que les guichets sont, tous, dans un très mauvais état. A part le guichet qui est en service, le second est totalement transformé en dépotoir, lui aussi. Le vitrage est cassé, l’intérieur est rempli de divers objets jetés par des vandales et des individus qui ne méritent aucun égard.  

Quelles innovations ?  

Pourquoi la Transtu reste-elle les bras croisés devant ce spectacle ? Pourquoi laisse-t-on les choses se dégrader à ce point ? Ne sait-on pas que la réparation de ces dégâts sera très lourde? N’aurait-il pas été plus judicieux de veiller à l’entretien de ces constructions au lieu de penser à équiper les bus de caméras ou plaques électroniques ?   Ces « innovations » ne sont d’aucune urgence. La preuve: les nouveaux métros ne sont-ils pas équipés de caméras et de signalisation électronique? Qu’en a-t-on fait ? Rien.  Aujourd’hui, on ne voit aucun usage des caméras de surveillance. L’affichage lumineux est utilisé à tort et à travers. Par exemple, la même destination est affichée sur la ligne 1 ou 6 soit Barcelone ou Tunis Marine. Pourtant ces métros desservent Ben Arous ou El Mourouj. Du coup les usagers venus de l’intérieur du pays ou les touristes sont désorientés. Voilà pourquoi on ne comprend pas la précipitation à vouloir faire des achats inutiles, alors que des rames préalablement dotées de ces technologies sont mal utilisées.   Demain : L’avenir est au rail  

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