Zarzis, un conseil municipal défaillant: Sans maîtres nageurs, trois noyades en une journée !

La municipalité de Zarzis semble avoir perdu de son efficience durant ce mandat, si on fait une comparaison avec les précédents. Sur les 24 membres du conseil municipal, dont on ne connaît même pas le visage de certains, six seulement sont réellement actifs et continuent de travailler.

Le maire, connu pour son sérieux, il faut l’avouer, est entouré d’une «bande de rapaces» qui rafle tout sur son passage. Certains sont encartés par Ennahdha, soit dit en passant. La situation aurait dégénéré pendant les séances du conseil, en raison de décisions arbitraires. C’est la loi des deux poids, deux mesures. Les administrés ne sont pas traités sur un pied d’égalité. Certains membres ont préféré donc se retirer.

Les banlieues de la ville ne sont pas traitées de la même manière. Certains arrondissements ont carrément changé de visage. Chaussées et trottoirs sont nettoyés, des fleurs y sont plantées, le soir, les lampadaires s’allument, pendant que d’autres sont abandonnés à leur triste sort. Une infrastructure de base délabrée. Sans parler des situations inhumaines et humiliantes de certains employés. Un ouvrier souffrant d’infirmité motrice ramasse les ordures à mains nues sur la route touristique de la ville, au vu et au su de tous, ayant pour seul matériel une brouette vétuste dont la réparation aurait coûté 18D que l’ouvrier aurait payés à ses frais.

On est en droit de se demander où sont passés les équipements livrés par l’Agence des Nations unies pour les réfugiés à Zarzis. Ce n’est pas tout, cette localité qui accueille les estivants est privée, contrairement aux années précédentes, de maîtres nageurs, encore une fois faute de budget. Résultat, jeudi 5 août, une fille et un garçon sont morts noyés et un troisième est  à l’hôpital, dans un état grave. Un manquement coupable des autorités a entraîné des pertes en vies humaines, et qui plus est des enfants !

A titre de rappel, la commune de Zarzis a obtenu le prix de la présidence de la République, au temps où tous les membres du conseil municipal travaillaient main dans la main pour le bien de la collectivité.

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