Equipe nationale | En marge du tirage au sort de la CAN : Du caractère s’il vous plaît !

Le tirage au sort de la CAN a été très clément pour la Tunisie. Terminer en première position dans la poule «F» sera la seule performance acceptée de Mondher Kebaïer. C’est une évidence !

Le Mali, la Mauritanie et la Gambie seront les adversaires de la Tunisie dans la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des nations qui se tiendra au Cameroun à partir du 9 janvier prochain.

Tout un chacun  y va déjà de sa lecture de ce tirage au sort et tout le monde rêve d’une participation «très» honorable de notre onze national qui court inlassablement derrière son deuxième titre africain après celui de 2004.

Il faut d’abord se rendre à l’évidence que la Tunisie est tenue d’avoir les moyens des ambitions de ses supporters.

Il ne faut surtout pas avoir les yeux plus gros que le ventre car remporter la couronne africaine  est très loin d’être une mission facilement réalisable.

Et pour preuve, le fait que la Tunisie, qui est actuellement au deuxième rang africain après le Sénégal au classement de la Fifa, n’ait gagné  la coupe d’Afrique qu’une seule fois de toute son histoire veut tout dire.

La concurrence a toujours été rude et ne fait que se corser d’une édition à l’autre. Alors, entre le rêve et la réalité il y a un immense  fossé à combler.

Un premier tour à dominer

Du coup, il ne faut pas brûler les étapes et se concentrer plutôt sur le premier tour qui nous réunira dans le groupe «F» avec le Mali, la Mauritanie et la Gambie.

L’objectif indiscutable dans cette étape se résume en une seule directive : dominer pour terminer en première place avec beaucoup de brio.

Pour certains, cela semble être dans les cordes de notre sélection, même si les autres nations de la poule «F» sont loin d’être des victimes expiatoires. Mais tout dépendra du visage et de la santé qui seront affichés par la troupe de Mondher Kebaïer au Cameroun.

Franchement, il ne sera guère permis de rater le coche et de louper la première place dans le premier tour. Il faudra démontrer que la Tunisie mérite son classement actuel de la Fifa avant d’attaquer les tours avancés au Cameroun.

Il y a lieu de rappeler que la première place évitera à la Tunisie d’affronter les autres premiers classés aux huitièmes de finale.

Déjà on peut se réjouir du fait que la Tunisie a évité les trois gros calibres appartenant au deuxième chapeau lors du tirage au sort et qui ne sont autres que l’Egypte, le Ghana et la Côte d’Ivoire.

Ainsi, Mondher Kebaïer et ses protégés ne peuvent être mieux servis. Leur route du premier tour semble être bien balisée pour une qualification sans encombre.

En effet, si la Tunisie ne parvenait pas à s’illustrer en membre nettement supérieur dans cette poule, elle n’aura, logiquement, pas les moyens d’aller plus loin par la suite.

Se forger un caractère

Il est vrai que notre équipe nationale n’est pas un grand favori en présence de l’Algérie, de l’Egypte, du Nigeria, du Sénégal et tant d’autres gros morceaux, mais elle reste quand même un grand outsider respecté de tous.

Elle parvient encore à préserver son style «italianisé» de prédilection. Mais depuis l’avènement de Mondher Kebaïer, elle a toujours  péché par manque de caractère très néfaste. C’est que souvent elle a donné l’impression de jouer sans âme ni enthousiasme. Et pour une équipe nationale,  cet impardonnable vice ne pourra qu’entraver sa marche.

La peur bleue et l’absence de bravoure ahurissantes qui étaient manifestes lors du dernier Tunisie-Algérie joué à Radès même en témoignent.

Aussi, faudra-t-il que Kébaïer consacre un grand intérêt à ce point bien précis. Le onze national sera donc sommé de se comporter en vrai guerrier. Tous les coéquipiers de Aïssa Laïdouni se doivent de s’inspirer de la bravoure de ce dernier. Et les résultats suivront sans l’ombre d’un doute!

On sait tous qu’il n’y aura qu’un seul champion en fin de compétition, mais la manière et le courage feront toujours couler beaucoup d’encre et forcément le grand respect pour l’avenir.

Une ossature dès maintenant

Un peu plus de quatre mois nous séparent encore des trois coups de la CAN du Cameroun, mais cela n’empêche que Mondher Kebaïer doit se fixer les idées dès à présent quant à l’ossature de base de l’équipe nationale. Aucun temps supplémentaire n’est à accorder à la revue d’effectif qui n’a que trop duré ces derniers temps.

17 ou 18 joueurs doivent constituer l’ossature de base qui ne doit, en aucun cas, être changée (sauf en cas de force majeure). Il y va du nécessaire perfectionnement de la cohésion et des automatismes. Ce qui veut dire qu’aucun autre nouveau venu ne doit être convoqué avant la fin de la CAN et de la Coupe du monde.

Désormais, un beau brassage entre les cadres expérimentés et les jeunes au talent confirmé doit être peaufiné sans autre retard. L’heure n’est plus à l’essai !

Avec une équipe au jeu bien articulé et un caractère de conquérant à toute épreuve, on aura une sélection très compétitive et capable de nous faire rêver. Autrement, Mondher Kebaïer n’aura plus le moindre alibi.

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