Coupe arabe au Qatar-Demi-finale — Tunisie-égypte (1-0): Du cœur, de l’envie et du mérite !

Alors qu’on jouait l’ultime minute du temps additionnel, Msakni, fauché, obtient un coup franc pas si loin de la zone des 16 mètres. Un coup franc bien botté par Sliti, et Souliya de tromper son propre gardien, expédiant la Tunisie en finale.


Stade 974. La Tunisie bat l’Egypte : 1-0. (0-0 à la mi-temps). But de Amr Souliya (90’+5 ; CSC). Arbitrage de l’Iranien Faghani Alireza.

Tunisie : Hassen, Ifa, Talbi, Meriah (Ben Romdhane 40’), Ben Hmida, Dräger, Sassi, Chaalali, Mejbri (Sliti 81’), Jaziri et Msakni.

Egypte : Shennawy, Fattouh, Hegazy, El Wench, Taoufik, H. Fathy, El Souliya, Afsha (Sherif 46’), H. Faiçal (M. Fathy 69’), Zizo et Hamdi (O. Faiçal 89’).

C’est une finale avant la lettre qui a opposé, hier, la Tunisie à l’Egypte. Les deux sélections n’étaient pas si loin puisqu’il s’agissait de la demi-finale de la Coupe arabe de la Fifa 2021. Une demi-finale qui a connu des débuts plutôt engagés côté tunisien. Notre sélection nationale était, d’ailleurs, plus entreprenante, notamment en première mi-temps, même si la bataille du milieu a été particulièrement féroce. Il était clair que l’enjeu pesait lourdement sur les jambes des 22 acteurs, ce qui explique le manque criard d’occasions nettes durant la période initiale.

Tunisiens comme Egyptiens entamaient le match avec une certaine méfiance. Prudent comme à son habitude, Mondher Kebaïer a adopté le schéma 3-4-2-1. Sur le papier, il privilégiait un jeu plutôt prudent avec la création du surnombre en phase défensive, tout en ayant une pensée pour l’entrejeu qu’il cherchait à maîtriser. Approche plutôt réussie sur le terrain grâce à l’application tactique des joueurs, Dräger en particulier qui, outre sa contribution au premier rideau défensif,  a excellé par ses montées régulières. Mejbri, lui, a apporté son concours à ses camarades en phase défensive tout en pesant sur la défense adverse. Le tandem Dragar-Mejbri a bien marché.

En ce qui concerne les occasions créées et malgré les 4 corners obtenus durant les 25 premières minutes de jeu, nos attaquants n’ont pas vraiment inquiété la défense égyptienne. Premier corner obtenu à la 5’, tiré par Mejbri, mais Msakni reprit lamentablement de la tête du côté gauche de la cage de Shennawy. Une minute plus tard, Talbi est monté plus haut que tout le monde, sans pour autant inquiéter Shennawy (6’).

Côté égyptien, il a fallu attendre la 42’ pour assister à la première occasion du match, dangereuse du reste. Heureusement pour notre défense que Zizo a été signalé en position de hors-jeu. 

Au début de la deuxième mi-temps, un penalty a été sifflé en faveur des nôtres à la 59’ suite à un duel engagé entre Ben Romdhane et Hegazy. Après consultation de la VAR, l’arbitre s’est rétracté.

Les Pharaons sortent leurs griffes

Les spécialistes ont tendance à dire que la deuxième mi-temps est celle des coaches. D’entrée, Carlos Queiroz joue la carte de Sherif. Une carte pas vraiment gagnante. En effet, Sherif n’a pas été suffisamment dangereux pour inquiéter la défense tunisienne. En témoigne son contre rapide mené à la 63’ pour, au final, tiré dans les mains de Moez Hassen. 

Contrairement à Sherif, Mustapha Fathy s’est montré particulièrement dangereux quelques minutes après. Fathy a raté un but tout fait en tirant légèrement au-dessus de la transversale (75’) après une déconcentration de la défense tunisienne. Avec cette action, il était clair que les Pharaons ont décidé de sortir leurs griffes. D’ailleurs, l’Egypte a été beaucoup plus entreprenante en deuxième mi-temps et les changements de Queiroz y sont pour quelque chose. Et même si les attaquants égyptiens ont piétiné dans les 30 derniers mètres, les débats étaient beaucoup plus équilibrés en deuxième mi-temps.

Un but assassin

Alors que les débats s’acheminaient vers la prolongation, notre team national a créé la surprise. On jouait l’ultime minute du temps additionnel quand Msakni a été fauché. Il obtient un coup franc pas si loin de la zone des 16 mètres. Un coup franc bien botté par Sliti, et Souliya de tromper son propre gardien, expédiant la Tunisie en finale (90’+5).

Sur-le-champ, il faut avouer qu’on ne comprenait pas le changement de Mejbri par Sliti. La qualification en finale et la contribution de Sliti dans le but ont finalement donné raison à Mondher Kebaïer même si Hannibal Mejbri ne méritait pas de quitter le terrain en cours de jeu.

Cela dit, la Tunisie s’est qualifiée en finale, certes au forceps, mais c’était amplement mérité au vu du volume de jeu développé. Sur l’ensemble du match, nous étions tout simplement meilleurs que les Egyptiens. Désormais, on peut rêver les yeux ouverts. Il y a de l’envie dans la manière d’évoluer, et cela fait le plus plaisir au-delà du résultat. Kebaïer a bien présenté sa copie en alternant le 3-4-3 et le 4-3-3 et en bloquant toutes les clefs du jeu de Queiroz, notamment les milieux. Bien mérité, et maintenant la finale qui approche. Déjà dans les poches une belle cagnotte de 3 millions de dollars assurée par les nôtres en marge de cette qualification en finale.

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