Finale de la Coupe arabe des nations — Tunisie-Algérie (0-2): Une finale ne se joue pas, elle se gagne…

Seifeddine Jaziri ne peut que s’en mordre les doigts d’avoir raté la balle de match, alors qu’il a été royalement servi, à l’ultime minute du temps réglementaire, dans le dos des défenseurs et se trouvait seul face à M’Bohli. Ce n’était pas équitable au final.

Stade Al Bayt. L’Algérie bat la Tunisie : 2-0. (0-0 dans le temps réglementaire). Buts de Amir Sayoud (99’) et Yassine Brahimi (120’+5) Arbitrage de l’Allemand Daniel Siebert.

Tunisie : Hassen, Ifa, Talbi, Chaalali, Msakni, Mejbri (Ben Romdhane 87’), Jaziri, Sassi (Bgyir 100’), Ben Hmida (Maaloul 100’), Dräger et Sliti (Ben Arbi 110’).

Algérie : M’Bohli, Ben Lamri, Benayada (Tougai 120’+2), Meziani (Sayoud 66’), Bounedjah, Belaili, Brahimi, Ben Debka (Tahrat 118’), Mrezigue (Draoui 90’+1), Badrane et Chetti.

Ils se sont battus jusqu’au bout mais ont raté de peu le sacre arabe. Pourtant, l’occasion s’est présentée à l’ultime minute du temps réglementaire à Seifeddine Jaziri pour signer le but assassin. Le but du titre. La balle de match. Mais il a lamentablement raté son tir. Les Algériens ont en profité pour tuer le match lors des prolongations et de s’offrir un deuxième but à la dernière minute de la rencontre. Résumé du match d’hier : une finale ne se joue pas, elle se gagne. Et s’il y a un joueur tunisien en particulier qui doit garder en mémoire cette expression, c’est bel et bien Seifeddine Jaziri.

Une finale arabe au parfum maghrébin que Tunisiens et Algériens ont disputée sans round d’observation. En effet, les deux protagonistes sont entrés dans le vif du sujet dès les premières minutes du jeu. En optant pour sa formule de prédilection, le 4-2-3-1, Mondher Kebaïer a prôné, tout comme lors de la demi-finale disputée trois jours plutôt contre l’Egypte, un jeu plus entreprenant que son adversaire, mais sans prendre de risque en phase défensive où les Tunisiens ont réussi, à chaque tentative algérienne, à créer le surnombre en fermant toutes les issues menant à la cage de Moez Hassen.

Par ailleurs, la première grosse occasion du match était tunisienne quand Sliti tira un coup franc bien botté, Ifa reprit de la tête mais sa balle s’écrasa sur la transversale (14’).

Secoués par l’attaque tunisienne, les Algériens ont fini par comprendre que la meilleure défense, c’est l’attaque. Sauf qu’ils sont tombés sur une solide défense tunisienne. En témoigne l’action menée de la gauche par Youssef Belaïli qui tenta un tir croisé vers un de ses équipiers, la défense tunisienne repoussa le ballon dans un premier temps avant que Bounedjah ne tente un deuxième tir dégagé encore une fois par les camarades de Hassen (32’).

Et si l’ambiance était amicale, voire fraternelle sur les gradins, les esprits se sont échauffés vers la fin de la période initiale. Pour calmer les esprits, l’arbitre du match a dû distribuer des cartons jaunes à la 39’, Msakni et Jaziri (il a giflé Bounedjah) côté tunisien et Bounedjah côté algérien.

Avertis aussi verbalement, Tunisiens et Algériens ont repris leurs esprits et prôné de nouveau le fair-play. On a pu dès lors enregistrer de nouvelles actions dangereuses, notamment côté tunisien : voulant tromper la vigilance de M’Bohli, le tir puissant et croisé des 25 mètres de Msakni frôla le montant droit de ses filets (45’+3). L’idée était bonne, mais l’exécution pas vraiment.

Quand on laisse passer sa chance…

De retour des vestiaires après la pause, les deux protagonistes ont repris les débats aussi déterminés. Toutefois, ce sont les Algériens qui étaient plus entreprenants au début de cette seconde période de jeu. A la 57’, le puissant tir de Bounedjah frôla le montant droit des filets de Hassen.

Face au pressing haut opéré par l’adversaire, notre team national a cherché à consolider son approche défensive. Pour ce faire, la défense a pu compter sur le concours d’un joueur en particulier, Hannibal Mejbri, qui n’a pas hésité à revenir derrière pour piquer la balle à Belaïli (71’).

Sur le plan offensif, un fait majeur a marqué cette seconde mi-temps : la balle de match ratée lamentablement par Jaziri. Ce dernier a raté un but tout fait en tirant légèrement à côté alors qu’il a été royalement servi dans le dos des défenseurs et se trouvait seul face à M’Bohli (90’). C’était le but du titre. La balle de match.

Et comme les deux protagonistes n’ont pas pu se départager à la fin du temps réglementaire, ils étaient invités à jouer les prolongations. Les Algériens en ont profité pour tuer le match à la 99’ : après une déviation de Bounedjah, Sayoud, d’une frappe somptueuse, logea la balle dans les filets d’un Moez Hassen, impuissant (99’).

N’ayant plus rien à perdre, les nôtres jouent leur va-tout. Mais ni Ben Arbi dont le tir passa à quelques centimètres de la cage de M’Bohli (111’),ni Ben Romdhane dont la balle passa également à côté (114’), ne réussissent à égaliser. Et alors qu’on jouait l’ultime minute de la rencontre, Moez Hassen décide de monter avec ses camarades, laissant sa cage vide. Yassine Brahimi en a profité pour doubler la mise (120’+5).

Si l’Algérie a mérité d’être sacrée championne arabe, notre sélection nationale n’a pas démérité non plus au vu du volume de jeu qu’elle a développé. Sauf qu’en football, il ne suffit pas de bien jouer. Dans ce genre de match, une finale en particulier, il y a des occasions qu’il ne faut surtout pas rater au risque de le payer cher.

Un commentaire

  1. Maghzaoui

    19/12/2021 à 12:50

    Sortir Hannibal est une grave erreur de l’entraineur, en plus il a trop tarder à faire entrer Ali Maaloul avec deux autres attaquants , on ajoute les conneries du gardien à l’origine des deux buts.Il faut l’écarter définitivement ce gardien bon à rien, pourquoi il n’a fait pas fait appel au gardien de Monastir qui est nettement meilleur que Hassan et Mustapha.J’attribue la responsabilité de la défaite à l’entraineur et le staff technique Tunisien.

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