Mohamed Rebhi, directeur de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement: 21 plages interdites à la baignade

Les plages concernées sont impropres à la baignade car elles ont été polluées pour la majorité d’entre elles par le déversement d’eaux usées traitées et non traitées à l’instar de ce qui s’est passé récemment à Rejiche  dans le gouvernorat de Mahdia.


Où faire trempette cet été? C’est la sempiternelle question que se posent chaque année des milliers d’estivants en quête d’une plage propre, non polluée et qui ne présente pas de risque pour la santé.
Le directeur de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement au ministère de la Santé, Mohamed Rebhi, a présenté, hier, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue au siège du ministère, la liste des plages interdites à la baignade. 

21 plages sont impropres à la baignade car elles ont été polluées pour la majorité d’entre elles par le déversement d’eaux usées traitées et non traitées à l’instar de ce qui s’est passé récemment à Rejiche (Mahdia). L’Onas est finalement intervenu pour régler le problème. Ces plages ont été recensées et identifiées dans six gouvernorats, à savoir l’Ariana qui compte trois plages impropres à la baignade (Résidence Raoued plage, Cité des Juges et Canal El Khalij), le gouvernorat de Ben Arous qui compte sept plages interdites à la baignade (à 100 mètres au sud de la plage Marouène Radès, à proximité de la  centrale thermique de Radès, à proximité de la Protection civile, à 100 mètres du bassin versant de l’oued Méliane Radès, au sud du bassin versant de l’oued Méliane Ezzahra ainsi que les plages situées en face du bassin versant de l’oued Maizet Ezzahra et à proximité du bassin versant de l’oued Boukhamsa), le gouvernorat de Bizerte où quatre plages ont été recensées (El Baâli Menzel Jemil, le port de pêche et la plage de Sidi El Hachani à Menzel Abderahmen et la plage se trouvant à proximité du Canal de Zarzouna), le gouvernorat de Nabeul qui compte deux points interdits à la baignade (en face de la station de traitement des eaux usées SE4 Dar Chaâbane et la plage se trouvant à proximité du pôle technologique de Soliman), le gouvernorat de Sousse qui compte une plage impropre à la baignade (Sidi Abdelhamid 2 Sousse) et celui de Gabès dans lequel quatre points noirs ont été identifiés, à savoir la plage Chott Essalem, le bassin versant de l’ancien oued, la rive droite  du canal de Gabès et la plage Oued Ettin Ghannouch. « Cette année, de nouveaux points ont fait leur entrée  dans la liste des plages interdites à la baignade, a relevé Mohamed Rebhi. Il y en a deux nouveaux dans le gouvernorat de Bizerte, une plage dans le gouvernorat de Nabeul et un nouveau point à Sousse. Par contre, trois plages du gouvernorat de Sousse qui figuraient sur cette liste de l’année dernière n’y sont plus cette année ».

51% des plages  sont de très bonne qualité
Le réseau national de contrôle et d’analyse des eaux de baignade comporte plus de 500 points répertoriés sur tout le territoire, de Tabarka à Ben Guerdane.  La direction de l’hygiène et de la protection du milieu est tenue de respecter et d’appliquer rigoureusement les directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en prélevant une fois par mois en hiver et deux fois par mois en été des échantillons d’eau de baignade provenant de ces points afin de les analyser sur la base de plusieurs critères (qualité des eaux de baignade, susceptibilité à la pollution, sources de pollution…). Les résultats de ces analyses permettent chaque année de classer les plages en six catégories (de très médiocre à très bien) sur la base de deux principaux critères, à savoir la qualité de l’eau et la susceptibilité à la pollution. 51% des plages en Tunisie sont de très bonne qualité tandis que seulement 4% sont très médiocres, a relevé le directeur de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement. 

Ce dernier a également présenté, au cours de cette conférence, les résultats des campagnes d’inspection et de contrôle sanitaire effectuées au cours du mois de Ramadan dernier. 91.000 opérations de contrôle sanitaire ont eu lieu sur tout le territoire au cours desquelles 5.848 échantillons de produits alimentaires ont été prélevés et analysés. Les irrégularités signalées ont conduit au signalement de 7.626 infractions sanitaires. Les équipes d’inspection sanitaire relevant du ministère ont proposé, par ailleurs, la fermeture de 243 établissements qui ne répondaient pas aux normes sanitaires. Ils ont, en outre, signalé l’existence de 8.000 litres de produits liquides destinés à la consommation alimentaire (lait, jus…) qui étaient impropres à la consommation au cours de ce mois saint.

Les milliers d’infractions qui ont été relevées le mois de Ramadan dernier se rapportent essentiellement à un défaut d’étiquetage et de conformité au niveau  des contenants et des conditions de stockage qui ne répondent pas aux normes. « La saisie des produits alimentaires non conformes a augmenté de 50% par rapport à l’année dernière. Le nombre des infractions est supérieur de 15% et celui des propositions de fermeture d’établissements non conformes aux normes s’élève à 48% de plus que l’année dernière ».

Evoquant, enfin, la question des intoxications alimentaires, le directeur de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement a observé que 46% sont survenues en milieu scolaire (elles ont été causées par la consommation de friandises à l’instar de chewing-gum…), 38% ont été observées au sein de l’espace familial alors que 12% de ces intoxications ont été signalées dans des espaces ouverts au public. «Le nombre des intoxications a baissé dans ce type d’espace grâce à la sensibilisation des citoyens à travers les médias».

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