
L’entité sioniste poursuit sa fuite en avant sur fond d’une hécatombe qui ne diffère guère de l’Holocauste. L’utilisation par les sionistes d’armes prohibées est mise en cause par le directeur de l’Hôpital indonésien à Gaza. Le génocide des Palestiniens continue et l’hypothèse de l’embrasement de tout le Moyen-Orient n’est pas à écarter.
Au moment où l’occupant s’acharne à tuer plus de civils palestiniens pris au piège de la guerre à la Bande de Gaza soumise, faut-il le rappeler, à un blocus de l’entité sioniste depuis 2007, sans pour autant arriver à déloger les combattants de leurs fiefs et entamer ce que tout le monde redoute le plus, une invasion terrestre encore plus meurtrière, les appels à un cessez-le-feu se sont de plus en plus pressants. Entretemps, le nombre d’habitants dans le territoire de Gaza estimé à plus de deux millions est en train de diminuer considérablement. Une saignée démographique sans précédent avec notamment la mort de plus de 8000 personnes dont la majorité sont des enfants et des femmes depuis le déclenchement du massacre sioniste avec la bénédiction de la majorité des pays de l’Union européenne et des Etats Unis d’Amérique. Indubitablement, on n’est plus dans une logique de riposte à une attaque, mais plutôt à une volonté de mater et de saper à jamais toute velléité de résistance palestinienne dans les territoires occupés. Mais la guerre sera encore plus longue et plus difficile que ne le pense l’occupant, sans compter les incidences géostratégiques, d’où le grand risque d’embrasement du Moyen-Orient.
Des appels à un cessez-le-feu
La mobilisation de la communauté internationale dans cette guerre pour un cessez-le-feu humanitaire a toujours buté contre une vive opposition de la part de l’occupant qui refuse d’arrêter le massacre des civils palestiniens. Depuis Doha où il a rencontré le premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres a déclaré qu’il a été «encouragé, ces derniers jours, par ce qui semblait être un consensus grandissant de la communauté internationale, y compris des pays qui soutiennent l’entité sioniste, autour de la nécessité de faire au moins une pause humanitaire dans les combats pour faciliter la libération des otages, les évacuations vers des pays tiers et le nécessaire renforcement massif de la fourniture de l’aide humanitaire à la population de Gaza». Il a ajouté qu’il a été «surpris par une escalade sans précédent des bombardements et de leur impact dévastateur, qui compromettent les objectifs humanitaires précités». Guterres a exprimé, à cette occasion, sa préoccupation à l’égard de la sécurité du personnel de l’ONU qui est allé à Gaza pour distribuer l’aide humanitaire.
Pendant que le SG de l’ONU réitère son ferme appel à un cessez-le-feu humanitaire immédiat en affirmant que c’est un moment de vérité et que chacun doit assumer sa responsabilité car l’histoire nous jugera tous, et en dépit des voix qui s’élèvent contre ce massacre, Benjamin Netanyahu et son équipe, semblent bien sourds à cet appel. Celui qui a été toujours qualifié de fossoyeur de la paix est catégorique: «Les appels au cessez-le-feu sont un appel à la reddition d’Israël au Hamas. Le temps est à la guerre et non à la paix», selon ses dires.
Le discours du gouvernement sioniste tombe en discrédit
Évitant un affrontement aux conséquences désastreuses sur ses troupes avec les combattants palestiniens basés au Sud de Gaza, la stratégie de l’occupant a consisté à soumettre cette partie à un bombardement intensif puis à tenter des incursions terrestres à partir de la zone nord de la Bande de Gaza pour s’enfoncer après un peu plus au Sud. Une stratégie qui ne fait pas l’unanimité, puisque Netanyahu s’est trouvé confronté à un déluge de critiques de la part des familles des otages qui manifestent de plus en plus leur opposition à l’invasion terrestre. Netanyahu a beau expliquer que l’objectif de l’offensive militaire consiste à «détruire les capacités militaires du Hamas et de ramener les otages à la maison», les familles de ces derniers sont de plus en plus opposées à l’invasion terrestre de la Bande de Gaza et ne croient plus aux promesses de leur gouvernement.
Après le cuisant revers subi le 7 octobre suite à l’opération Déluge-d’Al-Aqsa, l’armée de l’occupation a été humiliée devant le monde entier et sa riposte aveugle n’a fait que le confirmer encore plus. La confiance en le gouvernement de l’entité sioniste est à son plus bas niveau depuis au moins 20 ans rapportent les medias de l’occupation. «Selon un sondage publié ce lundi, seuls 20 % des colons ont encore confiance en le gouvernement, contre 28 % en juin». Même les «réussites de l’armée sioniste» ne sont plus prises au sérieux. Avec une opinion divisée sur la question des otages à Gaza et sur le fait de savoir si l’armée et le gouvernement disposent d’un plan d’action clairement établi pour la suite des combats(43 % des personnes pensent que l’armée a un plan clair, contre 47 % qui pensent le contraire ), l’occupant n’est plus seul maître à bord à décider du destin de la Bande de Gaza. La vidéo publiée par les combattants palestiniens montrant trois otages femmes suppliant Netanyahu de procéder à un échange de prisonniers n’a fait que courroucer encore plus ce dernier et son ministre de la Défense.
Les combattants s’apprêtent à la guerre des tunnels
De la guerre du Vietnam qui s’est étalée sur plus d’une vingtaine d’années (de 1954 à 1975), à la guerre actuelle à Gaza, l’histoire retiendra la grande similitude entre des combattants qui ont choisi de ne jamais abdiquer et d’abandonner la bataille pour la libération et la dignité face à un ennemi surarmé et hautement équipé. Malgré de nombreux bombardements, les tunnels n’ont jamais été détruits et les Vietnamiens ont pu mener leurs combats à partir de ce monde souterrain pour accéder à l’indépendance.
Les Palestiniens défient toujours l’occupant à partir des tunnels creusés depuis 2005 pour briser le blocus. L’une des otages israéliennes a fait état de ces tunnels dans lesquels elle a été enfermée, mais bien traitée et bien soignée avant d’être libérée. C’est tout un monde sous terre, impénétrable pour l’occupant sur lequel les combattant à Gaza comptent beaucoup pour chasser l’occupant de leurs terres.
Sur le terrain, et malgré les raids aveugles contre des habitations et des hôpitaux menés par les sionistes qui ont causé de grandes pertes surtout dans les rangs des civils, la résistance palestinienne a annoncé qu’elle engageait de violents combats contre les forces sionistes qui ont tenté de pénétrer au nord et au sud de Gaza, confirmant par la même occasion la destruction de véhicules et la mort de soldats israéliens. Dans un témoignage à la chaîne Al Jazeera, le directeur de l’hôpital indonésien qui fut la cible d’intenses bombardements a expliqué que cet hôpital cesserait complètement de fonctionner dans les prochaines heures, ajoutant que certaines victimes souffrent de brûlures qui prouvent que l’occupant utilise des armes interdites au niveau international.