Conseil supérieur de l’éducation : Que de défis à relever !

 

Malgré la controverse suscitée par l’idée de lancer un Conseil supérieur de l’éducation (CES), les efforts vont bon train, en vue de concrétiser ce projet et le mettre sur les rails.

Les annonces concernant l’imminence de la constitution de cet organisme se multiplient. Dernièrement, c’est le ministre de l’Education, lui-même, qui a déclaré que le Chef de l’Etat se chargera de donner le feu vert au démarrage des activités de ce Conseil. 

Composition du CES

En effet, dans les tout prochains jours, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique aura fini d’analyser les résultats de la consultation nationale organisée récemment à propos de la réforme du système éducatif. A titre de rappel, cette consultation avait mobilisé près de 680.000 participants. En d’autres termes, 680.000 personnes ont eu à donner leurs points de vue et suggestions en lien avec les efforts de réforme du système éducatif tunisien.

On sait, par ailleurs, que plusieurs rounds de consultations ont eu lieu dans le cadre de commissions régionales et nationales pour recueillir les propositions des experts tout au long des années 2015 et 2016 par le ministère de l’Education, ainsi que de celui de l’Enseignement supérieur. Ces consultations ont abouti à un ensemble de visions prospectives. Les documents élaborés par ces commissions sont toujours valables et les futurs membres du CES doivent en tenir compte.

Quant à la composition de ce Conseil, il va de soi qu’il sera appelé à refléter les aspirations de toute la société tunisienne. L’aréopage qui le constituera aura, à n’en point douter, un impact décisif sur les grandes orientations à suivre pour les prochaines années.

En vérité, les grands axes sont déjà connus. Comme il s’agit de mettre les bases de l’école du futur, il est clair que les paramètres à mettre en œuvre ont été identifiés et classés. 

L’institution éducative telle que projetée se fixera, sûrement, des priorités et des exigences. C’est pourquoi on pense qu’il n’y aura pas de place pour une école à deux vitesses ou discriminatoire. Les cours particuliers, par exemple, restent un phénomène à analyser. Pour sa part, les secteurs public ou privé doivent être soumis aux mêmes principes dont, notamment, l’enseignement de qualité. 

Sur un autre plan, la nécessité de réserver une place de choix aux nouvelles technologies n’est plus à démontrer. On pense, justement, à l’infrastructure qui va avec et aux modifications qui s’imposent au niveau des programmes et des méthodes. Bien sûr, le nouveau venu qu’est l’Intelligence artificielle (IA) devrait être aux premières loges. 

Retrouver le prestige d’antan

Toutefois, il faut accorder plus d’intérêt à ce qui semble, pour certains, de simples détails. En effet, l’architecture des institutions éducatives joue un rôle dans l’imaginaire de l’élève ou de l’étudiant. Il ne s’agit plus, comme on l’a fait durant ces dernières années, de construire quelques bâtisses en pleine nature sans clôture et dire que c’est une école ou un établissement scolaire. Il est vrai qu’il y a des urgences, mais il ne faut pas oublier qu’il y a cet aspect de prestige. Une institution d’enseignement doit en imposer qu’on le veuille ou non. Elle doit en imposer non seulement par son aspect architectural, mais également par la dimension disciplinaire. Un minimum de respect devrait être exigé de la part de tous les intervenants. 

De même, la notion de bénévolat et d’amour de la patrie, à titre d’exemple, est à développer chez nos enfants à travers un enseignement civique plus actualisé. Dans ce contexte, la contribution directe d’organisations comme le Croissant-Rouge tunisien, les scouts tunisiens est souhaitable. 

En outre, on ne négligera pas une autre portée et non des moindres, celle de mieux connaître son pays et s’y attacher. Les organisations de jeunesse et de colonies de vacances qui ont marqué la vie de plusieurs milliers de nos jeunes jusque dans les années 90 doivent reprendre du service et apporter ce plus qui leur manque cruellement. A savoir: connaître son pays et son histoire à travers des activités comme les excursions ou l’organisation de camps de scouts.

Laisser un commentaire