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Quand les candidats se contredisent !

Editorial La Presse

C’est aujourd’hui le dernier le délai de dépôt des candidatures à l’élection présidentielle 2024. Plusieurs candidats ont assuré avoir pu accomplir les formalités nécessaires. Tandis que d’autres ont baissé les bras, faute de parrainages ou pour ne pas avoir pu obtenir le bulletin N°3, leur casier judiciaire n’étant pas à jour. Cependant, ces dernières 48 heures ont révélé que les cris de détresse lancés par de probables candidats quant à des «restrictions» et des «verrous» devant les prétendants ne sont que de vaines tentatives pour masquer leur incapacité à collecter les parrainages populaires ou ceux des élus. Sinon comment expliquer que ceux qui ont déposé leurs dossiers à l’Isie ont pu collecter les parrainages? S’il y a obstruction pour l’obtention du B3, comment d’autres candidats ont pu l’avoir ? On sait pourtant que certains candidats font l’objet d’une instruction judiciaire depuis longtemps. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux sont en état de fuite à l’étranger dans le cadre de ces affaires. Mais ils sont en droit de déposer leurs dossiers à l’Isie, même avec des pièces manquantes. Et certains l’ont fait. Pourquoi alors se lamenter en public alors que seule l’Isie est en mesure de statuer sur leur candidature et se prononcer quant à l’issue à donner à leurs demandes?

De plus, ils ont le droit d’intenter un recours auprès du Tribunal administratif pour recouvrer leur droit. Mais la réponse aux «restrictions» invoquées provient des candidats qui ont assuré avoir déposé des dossiers complets, y compris les parrainages et le B3. Car s’il y a «obstruction» devant les candidats, aucun d’eux n’aurait pu déposer un dossier complet. Essayer de faire avaler des couleuvres aux électeurs et entacher le processus électoral par des accusations fallacieuses s’élèvent au rang de délits électoraux. Il vaut mieux consacrer les heures qui restent à fournir les pièces manquantes que de passer son temps sur les réseaux sociaux pour justifier avant l’heure sa disqualification en faisant porter le chapeau à l’Isie, à l’administration judiciaire ou sécuritaire, alors que le problème est d’une autre nature. De toute façon, l’Isie livrera dans quelques jours les réponses à toutes ces interrogations et l’on comprendra alors les vraies raisons s’il y a rejet. 

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