FINALEMENT, c’est Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha et président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), qui prend les rênes du processus de formation et d’annonce du gouvernement de compétences indépendantes, choix arrêté par le chef de gouvernement désigné, Habib Jemli, à la suite de l’échec de l’option gouvernement de coalition nationale composée d’Ennahdha, Tahya Tounès, Ettayar et Echaâb et suite aussi à l’échec de la tentative de conciliation entreprise par le président de la République, Kaïs Saïed.
Hier, jeudi 26 décembre, le président de l’ARP a déclaré aux médias que Habib Jemli s’apprête à dévoiler à l’opinion publique, le jour même, la liste des ministres qui feront partie de son futur gouvernement «et au plus tard, ce sera fait demain (aujourd’hui vendredi 27 décembre). Quant à la séance plénière au cours de laquelle les députés accorderont leur confiance à Habib Jemli et à ses ministres, elle se tiendra, samedi 28 du même mois». Et d’ajouter : «En cas d’un quelconque empêchement, la séance plénière consacrée au vote de confiance aura lieu après les vacances de fin d’année, c’est-à-dire le 4 ou le 5 janvier 2020».
S’il y a un enseignement ou une première conclusion à tirer de la déclaration-annonce livrée par Rached Ghannouchi, c’est bien de saisir que les dés sont jetés et que les rumeurs selon lesquelles les récalcitants pourraient être, de nouveau, «séduits ou motivés» pour changer de position et accepter de se joindre à la prochaine équipe ministérielle ne sont pas fondées et que Habib Jemli et le parti nahdhaoui, qui gère effectivement le processus de formation du gouvernement, ont décidé de sauter le pas et de subir l’exercice parlementaire en soumettant au vote des députés une équipe ministérielle formée de «personnalités qu’ils qualifient d’indépendantes, intègres et compétentes» habilitées à conduire les affaires du pays, loin des agendas partisans, des ambitions personnelles ou des calculs politiciens.
Et la polémique sur l’option de gouvernement de compétences indépendantes de continuer de plus belle, y compris au sein d’Ennahdha qui ne peut, en aucun cas, nier la paternité de l’initiative même si Habib Jemli soutient toujours qu’il en est l’initiateur exclusif.
Reste posée la grande problématique de savoir si le fameux gouvernement de compétences indépendantes aura la chance d’arracher la confiance des députés dont plusieurs blocs mettent toujours en doute l’indépendance effective bien avant de connaître la liste des ministres, leurs identités, leurs profils et les compétences dont ils sont en droit de se prévaloir.
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