Les journalistes, techniciens et tout le personnel des journaux La Presse et Essahafa sont aujourd’hui en grève.

Dès le matin, un grand rassemblement réunit devant le siège de SNIPE- La Presse une bonne partie des équipes des deux journaux. On y crie des « Dégage » et lit sur les murs des slogans défendant à la fois la liberté d’expression et opposés à la nouvelle directrice administrative et financière, dont les agissements ont semé un vent de révolte dans cette illustre maison vieille de plus de quatre-vingt ans.

Au lieu de s’attaquer aux vrais défis auxquels fait face l’entreprise, elle recourt à un système de surveillance des journalistes et des techniciens (des caméras dans les bureaux et un registre de présence pour les journalistes) qui irrite plus d’un et impacte négativement la paix sociale.

Des conditions de travail difficiles, le non versement du rappel des dernières augmentations salariales, des tensions, un climat de suspicion

Tout cela fait partie du quotidien des journalistes et des techniciens et de tout le personnel de l’entreprise. Venu soutenir la mobilisation, Ahmed Groun, SG adjoint de l’union régionale de l’UGTT, s’inquiète : « Où est ce plan de restructuration et de sauvegarde de l’entreprise promis depuis presque deux ans par la direction générale ? Aucune étude, aucune stratégie n’a été engagée jusqu’ici pour introduire des réformes nécessaires à la continuité de l’existence des deux journaux. A défaut, c’est un harcèlement contre nature à l’encontre des journalistes et du personnel à travers lequel on a recourt à un système de surveillance déplorable. Accablée par un surendettement, la maison La Presse-Essahafa traverse ces dernières années une grave impasse financière. Plus le temps passe et plus la crise devient inexorable. D’un PDG à l’autre, ce sont des solutions de circonstance et à court terme qui sont suivies pour redresser momentanément la situation de cette institution nationale qu’est SNIPE-La Presse ».

« Cette grève est notre seul moyen pour alerter les autorités sur la réalité d’une entreprise menacée sérieusement de fermeture », s’alarme Ahmed Groun.

 

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