Grands-parents: les papis et les mamies chantent et dansent


Les grands-parents prennent de plus en plus du bon temps après la retraite. Ils ont décidé de profiter de la vie.


Les grands-mères ne sont plus ce qu’elles étaient. L’aïeule tricotant au coin du feu, préparant des tartes aux pommes et contant des histoires aux petits-enfants n’est plus qu’un mythe. Celle du grand-père initiant ses petits-enfants au jardinage ou à la bicyclette n’est pas davantage au goût du jour. Aujourd’hui, les grands-parents découvrent une nouvelle vie, et avec la retraite, accèdent à une seconde jeunesse.  Clubs de chant, associations caritatives, ateliers de peinture, cours de yoga, séjours de méditation, cercles de cartes, randonnées, le choix de leurs activités est infini. Ces activités se structurent, s’organisent, font tache d’huile.

C’est ainsi que ces messieurs qui, autrefois, n’avaient que les cafés pour se réunir, ont désormais des clubs où ils jouent aux cartes, aux échecs, au jacquet. Les plus sportifs organisent des matches de foot, des tournois de tennis, et les plus courageux des marches aquatiques quel que soit le temps. Ils assistent aux conférences, où ils sont souvent les plus assidus, aux signatures de livres dont les auteurs sont souvent de leur génération, et font partie de clubs littéraires ou politiques où l’on débat des grandes idées de l’heure.

Quant aux dames, elles apprennent les langues, en insérant dans leur réunion quelques épouses de diplomates qui ont l’amabilité de leur donner le juste accent. Elles fréquentent des cercles de lecture où chacune doit présenter un livre. Elles organisent des croisières culturelles, des voyages sur les routes de l’Histoire. Mais elles ont, semble-t-il, une nette prédilection pour le chant et la danse. La multitude de clubs qui se créent dans tous les quartiers de la ville en est la plus belle illustration. Un professeur de chant est mobilisé.

Ces élèves à la superbe énergie se réunissent autour de lui une à deux fois par semaine, et étudient les grands morceaux du répertoire, accompagnant de danses joyeuses les rythmes chantés. A la fin de l’année, elles donnent aubade, et invitent parents et amis à assister à leurs chorales. Les plus attirées par les choses de l’esprit intègrent des cercles de chants sacrés, des séjours de méditation, des stages d’ayurveda, ou des cours de danse de derviches tourneurs.

Mais curieusement, il semble que nous assistons à un curieux retournement de l’histoire. Des frémissements, des prémices se font sentir. On voit s’ouvrir des ateliers de tricot, de macramé, de crochet. Le temps des grands-mères serait-il revenu ?

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