La Bundesliga reprend du service: Le grand saut…


Une fois n’est pas coutume, ce ne sont pas les résultats des matches qui importent le plus, mais plutôt l’efficacité du protocole sanitaire mis en place.


Après deux mois d’arrêt, le football reprend ses droits en terre allemande. Et ce n’est pas une surprise que la Bundesliga soit le premier grand championnat européen à reprendre. C’est que la discipline fait partie intégrante de la culture du peuple allemand, et pas seulement. Le système de santé allemand est l’un des plus performants en Europe et même de par  le monde.

Au moment donc où la Serie A et la Premier League sont toujours en attente, les Allemands sautent le pas ce week-end avec la tenue de la 26e journée.

Une reprise de compétition inédite puisqu’elle est soumise à un protocole sanitaire mis en place pour la première fois dans l’histoire du football. Un protocole auquel tout le monde sera attentif, à commencer par les Italiens et les Anglais qui aspirent à reprendre eux aussi et au plus vite leurs championnats respectifs.

Le protocole sanitaire allemand est-t-il draconien ? Cela en a tout l’air. Si les Allemands n’ont pas hésité à retrouver le chemin des stades de football, c’est essentiellement grâce à un élément déterminant du protocole sanitaire : la réalisation de tests massifs pour les joueurs et pour leur encadrement, deux fois par semaine au minimum et à la veille de chaque match.

Il y a également la mise à l’écart immédiate de toute personne déclarée positive au Coronavirus.

Une nouvelle façon de vivre en groupe 

Les joueurs doivent se plier à de nouvelles règles qui conditionnent désormais leur vie en groupe, notamment la distanciation dans les vestiaires, l’interdiction des poignées de main et les embrassades pour célébrer un but.

Vous l’aurez sans doute remarqué hier, les équipes font leur entrée sur le terrain séparément. C’est l’une des nouvelles exigences de la Ligue allemande de football afin de préserver la santé des joueurs qui doivent vivre désormais autrement en groupe, mais aussi disputer les matches devant des gradins vides, chose inédite dans la Bundesliga.

C’est vital pour l’économie…

Si les Allemands se sont pressés à reprendre leur championnat et que les Anglais et les Italiens n’attendent que cela, c’est parce que la reprise de la compétition est vitale pour l’économie des clubs, mais aussi de leurs pays respectifs. A titre d’exemple, la Bundesliga emploie 56 000 personnes. La valeur des droits TV est de 300 millions euros.

Le défi majeur des dirigeants de la Ligue allemande de football est de terminer le championnat le 27 juin prochain et de ne pas ce voir obligés de prolonger la compétition jusqu’au mois de juillet au cas où il y aurait des contaminations de Coronavirus chez les joueurs ou les membres de leur encadrement.

Réussir une reprise avec zéro cas de Covid-19 en Bundesliga est le souhait de tout le monde et pas seulement des Allemands.

La Bundesliga sera donc un laboratoire à ciel ouvert pour tous les décideurs des championnats nationaux qui ont opté pour que la saison 2019/2020 aille jusqu’au bout.

C’est aussi un nouveau mode de vie dans les enceintes de football que tous les acteurs (joueurs, entraîneurs, accompagnateurs et délégués d’équipes, ainsi que les arbitres)  doivent adopter pour pouvoir continuer à exercer. Car, le football est plus qu’une passion pour des millions de personnes à travers le monde, c’est leur gain de vie.

Pour préserver ce gain de vie et par là même apporter de la joie et l’espoir de vaincre ce virus, il faut apprendre à cohabiter avec en multipliant les gestes barrières jusqu’à ce les médecins trouvent un vaccin, mais surtout un traitement.

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