Hamdi Nagguez, le maillon manquant «Sang et Or»: Valeur sûre


Malgré ses déboires extra-sportifs et sa parenthèse lituanienne au FK Suduva Marijampole, Nagguez est plus qu’une «valeur refuge» pour l’Espérance. C’est un joueur capé et rompu au haut niveau. En somme, c’est du «prêt-à-porter» pour l’EST.


C’est la fin d’une longue traversée du désert pour Hamdi Nagguez, international incontournable depuis septembre 2015, et, désormais, ancien joueur des Cairotes d’Ezzamalek. Libre de droit, le longiligne latéral droit tunisien a récemment paraphé un bail de trois ans avec l’EST (jusqu’en juin 2023). Agé de vingt-sept ans, il dispose d’un palmarès étoffé auquel il ne manque qu’une C1, il rallie donc le Parc B avec l’ambition de franchir un cap. Quant à l’Espérance, nul doute que le doyen des clubs tunisiens en connaît un rayon sur le potentiel du joueur. Ce qui a amené le champion d’Afrique à le recruter sans hésitation. Nagguez est un joueur valeureux.

Sa valeur marchande actuelle, selon le très sérieux site allemand «transfermarkt», est de l’ordre de trois millions de dinars. Costaud et doté d’une charpente intéressante, Nagguez doit cependant soigner sa relance et ajuster davantage ses centres.

Le profil recherché

Vivace et entreprenant, il compense certes son manque de précision par sa vivacité. Mais le principal atout de ce maillon fort, ce qui le distingue des autres, c’est son endurance et sa prestation 90’ durant. C’est un travailleur acharné, un profil qui cadre avec les spécificités du champion en titre tunisien. Car l’EST a la particularité de n’engager que des «bourreaux de travail», à l’instar de Fousseïny Coulibaly et tant d’autres. Voilà pour le côté cour, car côté jardin il faut aussi reconnaître que Nagguez est un compétiteur qui s’inscrit dans la lignée de ces joueurs d’exception qui s’accordent avec la culture de la gagne propre à l’Espérance de Tunis.

Un gagnant dans l’âme

Hamdi Nagguez semble donc «taillé» pour l’EST. Son palmarès est éloquent. Ce qui joue forcément en sa faveur. Ainsi, Nagguez a jusque-là remporté trois Coupes de Tunisie avec l’ESS (2011-2012, 2013-2014 et 2014), un club qui comptait des joueurs émérites, dont un certain Baghdad Bounedjeh, sérial buteur et cauchemar des défenses adverses. A l’armoire à trophée, Nagguez a aussi ajouté deux coupes d’Egypte (2017-2018 et 2018-2019) remportées avec Ezzamalek.

Et ce n’est pas fini, puisqu’il a aussi remporté deux coupes de la CAF, successivement avec l’ESS en 2015 et Ezzamalek en 2019. Enfin, on ajoute un championnat national remporté haut la main avec l’ESS de Faouzi Benzarti (2015-2016) et nous voilà en présence d’un joueur couvert d’éloges et de consécrations.

Ironie du sort ou caprice du destin

Ce faisant, il manque encore d’autres trophées majeurs à son tableau de chasse, et c’est pour cette raison qu’il a intégré les rangs d’une équipe qui se nourrit de gloire et de podiums.

D’ailleurs, ironie du sort ou caprice du destin, l’EST a quitté prématurément la C1 de 2019-2020, sortie en ¼ par Ezzamalek.

Et maintenant que Nagguez est passé au pavillon «sang et or», amorçant un tournant dans sa carrière, il va falloir s’accrocher et réussir dans son entreprise. Bref, si la notoriété de Nagguez est établie, il lui faudra s’épanouir et s’intégrer sans délais au sein d’un club qui se targue d’avoir réussi un joli «coup de filet».

Certains disent même qu’il doit marcher sur les traces de Chamseddine Dhaouadi, ex-joueur du club phare du Sahel, passé par la suite à l’Espérance Sportive de Tunis. Cette même Espérance compte sur des joueurs du calibre de Nagguez pour prendre son envol sur la scène continentale et briller de mille feux lors du prochain Mondial des clubs.

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