Premier album de Slim Abida «Fréquences basses»: Les sonorités d’un vécu

Le bassiste et compositeur tunisien Slim Abida nous revient avec du nouveau avec son premier album «Fréquences basses». Après sa sortie numérique, le 14 mars dernier, sur toutes les plateformes de téléchargement, l’album signera sa sortie française le 20 novembre 2020 avec un concert au Studio de l’Ermitage à Paris et en Tunisie le 20 décembre 2020 à l’Institut Français de Tunisie.

Pour ceux et celles qui ne le connaissent pas encore, Slim Abida est un artiste confirmé de la jeune scène musicale tunisienne. Né le 29 mars 1980, il a fait ses débuts, en tant que bassiste, à l’âge de 15 ans au sein d’un groupe de métal extrême (Ghorthole). En octobre 2001, il quitte le groupe pour monter, une année après, son propre projet (Melmoth) toujours dans le même style (Black-death).

Petit à petit, Slim s’ouvre à d’autres styles de musique, comme le jazz, le funk et la fusion. En 2005, il participe au lancement d’un nouveau projet musical, Gultrah Sound System, une fusion de gnawi, dub et reggae qui évoluera au départ sur la scène underground tunisienne pour s’ouvrir au grand public après le soulèvement du 14 janvier et devenir l’un des groupes les plus appréciés, multipliant les apparitions sur scène un peu partout en Tunisie.

En 2008, notre virtuose entame une carrière en solo (Basse projet). Avec sa guitare basse, son instrument de prédilection qu’il saura sublimer et valoriser en l’affranchissant du simple rôle d’accompagnement rythmique, il distillera une musique partant du jazz principalement pour aller vers la fusion. De ce projet naîtra, la même année, le groupe Jazz Oil. Nidhal Jaoua intègre le groupe avec son qanoun, les deux artistes écrivent un nouveau chapitre du projet de Jazz Oil. Leur collaboration aboutit à un premier album, «Lamma» le 25 mars 2016.

Slim Abida signe aujourd’hui «Fréquences basses», son premier projet en solo qui place la basse, son instrument fétiche, au cœur de l’album, combinant l’instrumental et les interventions vocales sur quelques morceaux. ll est composé de 8 morceaux : Amazigh, Changing Lives, Confidences, Exit, Khomsa, Night in Sète, Petit enfant et Tariq (Road). Il s’y fait accompagner par des musiciens français qui explorent des sonorités d’origines occidentale et africaine : Edison Knight au clavier, Alexandre Merancienne au saxophone, Clément Barkatz à la trompette, Fanny Vallois à la flûte et Lounis Mahrouche à la batterie.

Le choix du nom de l’album est né de la nécessité et de l’envie du compositeur de décrire des situations vécues à travers un récit musical. Les fréquences de la vie, les hauts et les bas, les choses qui restent enfouies en nous-mêmes. 

Nous avons eu l’occasion d’avoir un avant-goût du projet dans le cadre de la 2e édition de l’événement nomade Hobo qui a fait escale à «Cassette» à Gammarth et a invité Slim Abida (avec une formation tunisienne), qui nous a fait décourvir «Khomsa», un voyage musical en hommage à notre patrimoine immatériel et notre imaginaire collectif. 

Un vrai régal!

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