WALID Zidi, l’universitaire malvoyant proposé au poste de ministre de la Culture, a-t-il décliné lui-même la proposition de Mechichi, qui constitue une première dans l’histoire moderne de la Tunisie ou a-t-il été écarté de l’équipe ministérielle par Mechichi suite à ses hésitations, une attitude qui n’aurait pas été appréciée par le chef du gouvernement désigné ?

La polémique née à la suite de l’annonce du nom du futur ministre de l’Equipement (Kamel Eddoukh ou Kamel Omezzine, tous deux directeurs généraux au même ministère) augure-t-elle un début de malentendus entre le président de la République et le Chef du gouvernement désigné dans la mesure où on laisse entendre au palais de Carthage que c’est bien la liste ministérielle envoyée par le Chef de l’Etat au bureau de l’Assemblée des représentants du peuple qu’il faudrait soumettre impérativement au vote de confiance des députés le 1er septembre prochain et non la liste communiquée aux médias par Hichem Mechichi, laquelle liste sera aussi amputée de Walid Zidi, proposé au ministère de la Culture, mais qui sera remplacé par une autre personnalité indépendante, conformément à ce qu’a annoncé, hier, Hichem Mechichi,  lors d’une conférence de presse qu’il a tenue à l’issue d’une première rencontre avec l’ensemble de son équipe ministérielle en quête de la confiance du Parlement.

Autant de questions qu’il est légitime de poser et auxquelles les départements communication relevant du Président Kaïs Saïed et de Hichem Mechichi ont l’obligation de répondre avec la clarté, la transparence et la précision qu’imposent les exigences de l’étape actuelle par laquelle passe le pays.

Une étape sensible et aussi un instant historique où la confusion, les déclarations contradictoires, les communiqués ou les petites phrases assassines ainsi que les formules «les plus intelligentes» cachant les non-dits et les interdits doivent être bannis, plus particulièrement en cette période où plusieurs forces occultes cherchent à profiter de la moindre opportunité pour torpiller le processus démocratique et mettre en cause les acquis accumulés depuis l’avènement de la révolution.

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