Focus Business: Les projets public-privé sur la sellette

Les projets public-privé ont des avantages sur la stimulation de la vie socioéconomique dans les régions intérieures. Ainsi, ces projets peuvent générer des postes d’emploi dans diverses spécialités. Mais à l’heure actuelle, le nombre de tels projets n’est pas important pour diverses raisons, dont celles qui concernent le manque de liquidités. En fait, de nombreux projets entrent dans  le cadre de cette approche qui a fait ses preuves dans les économies des pays développés. Pour pouvoir réussir le partenariat public-privé, il est nécessaire d’avoir un noyau dur d’entreprises privées qui ont réalisé des résultats positifs depuis des années et qui sont immunisées contre les chocs économiques.

Or, à l’heure du Covid-19, plusieurs entreprises tunisiennes, même parmi les plus grandes, ne sont pas en mesure de poursuivre leur activité à un rythme soutenu. Le partenariat public-privé peut concerner plusieurs secteurs, dont celui du bâtiment et des travaux publics, des télécommunications, des archives, du transport et de la formation professionnelle et supérieure. Une stratégie bien ficelée est nécessaire pour concrétiser à moyen et long terme des projets impliquant l’Etat et les promoteurs privés conformément à des cahiers des charges élaborés à cette fin. A la faveur d’une telle stratégie, l’Etat aura une idée claire sur le nombre et la nature des projets à réaliser, leur valeur financière et leur impact sur la vie socioéconomique de la région. 

Dans le cadre de ce travail de partenariat, l’Etat peut fournir le terrain dans lequel sera construit le projet qui sera réalisé et géré par une société privée. Outre l’infrastructure de base, il est préférable que ledit projet soit caractérisé par une valeur ajoutée élevée, adaptée aux besoins de l’économie nationale. Vu l’exiguïté du marché local, le projet pourrait être destiné totalement ou partiellement aux exportations pour réaliser un chiffre d’affaires élevé.

Les compétences tunisiennes dans les différentes spécialités, formées dans des institutions tunisiennes ou étrangères, attendent, de nos jours, de vraies opportunités professionnelles pour pouvoir mettre à profit leur savoir-faire. Mais en l’absence de postes d’emploi dans les entreprises, ces jeunes sont obligés de rester au chômage pendent des années ou d’aller tenter leurs chances dans un secteur qui ne correspond pas à leur profil. Pourtant, les projets public-privé qui tardent à venir peuvent constituer une solution pertinente pour ces jeunes. En attendant de trouver les financements nécessaires destinés à ces projets, il est possible de commercer par exécuter de petits travaux dans l’intérêt général comme ceux qui concernent les municipalités et certains départements ministériels pour valoriser les compétences de ces jeunes et leur offrir un environnement de travail stimulant et compétitif. Ainsi, il est possible d’effectuer des travaux dans divers domaines en faisant appel à un nombre de jeunes qualifiés pour la gestion de projets divers identifiés par l’Etat pour la période à venir.

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