Jeudi noir: Mohamed Ennaceur sort de son mutisme

Longuement critiqué pour sa version des faits contenue dans ses mémoires, l’ancien Président de la République par intérim mais également l’ex-président du Parlement, Mohamed Ennaceur, est sorti de son mutisme vendredi,  lors d’une intervention sur la radio Shems FM. «Deux républiques, une Tunisie», son ouvrage où il livre ses confidences sur les différents  épisodes de son mandat de président de l’ARP, avait fait réagir beaucoup de personnalités qui ont tenté de décrédibiliser le témoignage de Mohamed Ennaceur.

Ce qui a déplu à plusieurs acteurs de l’époque, c’est l’affirmation selon laquelle des élus nahdhaouis et nidaistes étaient de mèche pour tenter un coup de force, proclamer la  vacance du pouvoir à Carthage et l’intronisation de Youssef Chahed en tant que président par intérim.

Cette version des faits a été notamment contestée par le principal concerné, en l’occurrence l’ex-chef de gouvernement, Youssef Chahed, qui a menacé de porter plainte contre ceux qui ont confirmé le récit de Mohamed Ennaceur.

Dans son intervention à la radio Shems FM, l’ex-président de la République par intérim clarifie ses propos, notamment en expliquant qu’il n’est en fait pas responsable de toutes les interprétations qui ont été faites de ses propos. Dans son bouquin en effet, il ne fait aucune allusion à une velléité quelconque des parties prenantes à provoquer un coup d’Etat. Dans ses mémoires, Mohamed Ennaceur estime avoir fidèlement rapporté les événements qu’il a vécus, et surtout ce qui s’est passé en ce jeudi 27 juin 2019.

Par ailleurs, Mohamed Ennaceur a rappelé que son livre revient sur toute sa carrière politique, depuis son jeune âge, à l’époque où la Tunisie était encore sous occupation française. Il s’étonne de voir que seules cinq pages dans son livre ont provoqué tous les commentaires et toute cette polémique.

Dans son interview exclusive avec l’animateur de la Matinale de la radio Shems FM, Hamza Belloumi, l’ex-président de la République a indiqué qu’il se tient prêt à prendre ses responsabilités au cas où il serait appelé  à le faire.

La crise politique et institutionnelle actuelle qui secoue le pays a fait que des organisations nationales proposent des initiatives qui, jusqu’à présent, sont restées lettre morte.

Les différentes parties prenantes se refusent d’amorcer un quelconque dialogue.

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