A l’abri du covid-19, une cérémonie symbolique s’est déroulée en présence du gratin artistique et télévisuel tunisien. «Amag Ceremony», organisée par A Mag et prévue initialement pendant le Ramadan, récompense le meilleur de la télé tunisienne ramadanesque et rend hommage aux guerriers de l’ombre : ces techniciens, producteurs, réalisateurs, qui ont fait les beaux jours du mois saint.
Lauréats et invités ont défilé sur le tapis rouge à partir de 17h00, l’après-midi du 26 mai au Pavillon de Gammarth, enthousiastes à l’idée de participer à un évènement de cette envergure, après plus d’un an de couvre-feu et de confinements successifs. Un rendez-vous qui a eu lieu après le Ramadan à cause des restrictions sanitaires et s’est déroulé tout en respectant le couvre-feu actuellement maintenu à 22h00.
Un large panel de jury a pris son temps pour discuter longuement et en amont des préparatifs et des lauréats qui ont fait le succès de cette compétition. Un jury composé de différentes disciplines, toutes et tous issus du monde de l’art (dans toutes ses disciplines) et des médias. 16 noms connus et qu’on ne présente plus ont décerné les prix, lors d’une cérémonie animée par Rym Attouchi, en présence de Kamel Ben Othmen, initiateur de cet évènement et fondateur du média «Amag», un rendez-vous ponctué par des interludes musicaux : la voix de Marouen Rahmouni, jeune artiste montant qui perce, a résonné dans la grande salle. Azza Saâdi, Ibrahim Eltaief, Imed Marzouk, Insaf Arafa, Kais Melliti, Kamel Benhaj Hammouda, Mehdi Barsaoui, Nadia Boussetta, Noura Nefzi, Raouia Khedher,Ramzi Jebabli, Riadh Thabet, Rym Ben Messaoud, Samy Snoussi, Sofian El Fani et Ahmed Talfit composent le jury.
Palmarès
Le meilleur acteur lauréat n’est autre que Riadh Hamdi dans «Harga» de Lassaâd Oueslati. Sur le même rang, du côté des actrices, Wajiha Jendoubi et Aicha Ben Ahmed ont été désignées meilleures actrices dans un rôle principal. Place ensuite au meilleur acteur dans un second rôle remporté par Oussema Kochkar dans «Harga». Le prix de la meilleure actrice dans un second rôle est décerné à Naima el Jeni dans «El Foundou». Place aussi aux nouveaux visages masculins et féminins : Malek Ben Saad (Harga) et Nassim Bourguiba (El Foundou) ont raflé ce prix. Chez les jeunes femmes, Sana Lahbib dans «Harga», Yasmine Bouabid pour «Ouled el Ghoul» sont les lauréates. Lassaâd Oueslati est désigné meilleur réalisateur de la série «Harga» qui a aussi remporté le prix du meilleur scénario, écrit par Imed Eddine el Hakim, et celui du meilleur feuilleton dramatique. L’aspect technique est de mise: les prix du meilleur monteur, voix, musique et image sont attribués à Ahmed Ben Kridis, Sami Gharbi / Mohamed Gueneguen, Mahdi Mouelhi et Rabbï Masseoudi. Les comédies et les sitcoms ont eu l’attention qu’elles méritaient à la hauteur de la qualité globale de cette section qui laisse à discuter, cette année. Le jury a attribué le prix du meilleur acteur à Jamel Madani pour «Ken ya Makenech» d’Abdelhamid Bouchnak. Une œuvre qui a remporté aussi le prix de la meilleure actrice décerné à Fatma Ben Saidane, et du meilleur acteur à Abdelhamid Gayess, dans un second rôle masculin, à Rym Ayed, actrice dans un second rôle féminin, et prix de la découverte à Saif Omrane. Le meilleur scénario remporté par «Ken Ya Makenech», meilleure voix à Saber Gablaoui et Fouad Thabet, meilleur costumier remporté par Salah Barka et meilleur décorateur à Sophie Abdelkafi. Par ailleurs, la petite Zaineb Neji a remporté le prix de la découverte féminine dans «Aicha Foll», meilleur réalisateur à Hamdi Jouini pour 16/16, désigné aussi meilleure sitcom. Meilleur monteur de sitcom à Mohamed Makhloufi, meilleure chanson à Nordo pour «Ibn Khaldoun», meilleure image pour 16/16 à Mohamed Ayed, et meilleure maquilleuse à Anissa Guellela dans «Harga».
