Éco Radar
« Microcred SA »
Baisse des taux et nouvelles offres de crédit
« Microcred SA », acteur majeur de la microfinance en Tunisie, annonce une mesure sans précédent : une baisse de 8 points sur l’ensemble de ses taux d’intérêt et une tarification unique appliquée à tous ses crédits.
Cette décision inédite sur le marché tunisien s’inscrit dans la réussite de son plan de transformation stratégique, qui vise à renforcer l’inclusion financière des populations vulnérables.
Dès le lundi 4 août 2025, tous les crédits octroyés par « Microcred SA » bénéficieront de cette nouvelle tarification unifiée. Elle concernera l’ensemble des produits de crédit conçus avant l’entrée en vigueur de la mesure, positionnant ainsi l’institution parmi les plus compétitives du secteur. Parallèlement, Microcred SA enrichit son offre en lançant plus de 50 nouveaux produits de crédit, poursuivant ainsi son engagement en faveur d’un accès élargi au financement.
Taxes Trump
Mode et beauté européennes sous pression
La nouvelle surtaxe douanière américaine de 15 % sur les produits européens est officiellement entrée en vigueur, plongeant les secteurs du textile et de la cosmétique dans la tourmente. Aux Etats-Unis, premier marché d’export pour la cosmétique française et troisième pour l’habillement européen, l’impact risque d’être considérable. En 2024, les exportations textiles et habillement de l’UE vers ce pays s’élevaient à 7,3 milliards d’euros, dont 1,1 milliard pour la seule France.
Si la Confédération européenne Euratex se veut diplomate, appelant à la stabilité et à un accord commercial plus équilibré à long terme, le ton est bien plus ferme côté français. Le président de l’Union des industries textiles (UIT), Olivier Ducatillion, fustige une « capitulation » face aux exigences de Washington.
Les grands groupes du luxe, en revanche, relativisent. Bernard Arnault, PDG de LVMH, salue un accord « pas parfait mais nécessaire », évitant selon lui une impasse commerciale avec Donald Trump. Une position partagée par plusieurs géants du secteur, peu inquiets pour leurs marges.
À l’inverse, la CPME alerte sur des conséquences « désastreuses » pour les PME, déjà pénalisées par la baisse de l’euro face au dollar. Incapables de négocier avec l’administration américaine, elles redoutent une perte de compétitivité majeure.
Même son de cloche du côté de la Fédération des entreprises de la beauté (Febea), qui estime à 300 millions d’euros la perte annuelle possible pour le secteur cosmétique français, avec 5.000 emplois menacés. Son dirigeant, Emmanuel Guichard, appelle à des mesures d’urgence pour protéger ce fleuron national dans un contexte de recomposition du commerce mondial.
Lutte contre les déchets plastiques
Genève accueille les pourparlerspour un accord international historique
À Genève, sur les rives du lac Léman, 179 pays se réunissent du 5 au 14 août pour finaliser un accord mondial juridiquement contraignant contre la pollution plastique, sous l’égide du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue). Cette initiative fait suite à une décision de 2022, visant à enrayer une crise environnementale et sanitaire majeure. Sans action concrète, les déchets plastiques pourraient tripler d’ici 2060, selon le Programme.
L’accord envisagé ambitionne de couvrir l’ensemble du cycle de vie des plastiques — de leur conception à leur élimination —, dans une logique d’économie circulaire. Inspiré de l’Accord de Paris sur le climat, le traité fait l’objet de fortes tensions, notamment avec certains pays producteurs de pétrole et de gaz, matières premières de la fabrication des plastiques.
Inger Andersen, directrice exécutive du Pnue, insiste : « Le recyclage ne suffira pas.
Nous avons besoin d’une transformation systémique ». La réunion de Genève, animée par Jyoti Mathur-Filipp, secrétaire exécutive du Comité intergouvernemental de négociation (INC), rassemble plus de 1.900 participants issus de 618 organisations. Objectif : échanger sur des alternatives viables au plastique et renforcer les bases du texte, qui comprend 32 projets d’articles.
Le coût des dommages dus à la pollution plastique pourrait s’élever à 281.000 milliards de dollars d’ici 2040. La revue « The Lancet » alerte également sur ses effets toxiques sur la santé humaine, en particulier chez les enfants.