Économie tunisienne : Restructuration et autonomie financières
Grâce au modèle de développement prôné par le Président de la République, l’économie tunisienne est en train de se stabiliser et de retrouver, progressivement, son dynamisme. Certes, on est encore un peu loin du niveau espéré, mais les
réalisations sont jusque-là rassurantes. Il suffit seulement de continuer sur la même voie et surtout avec le même engagement pour prétendre, effectivement, à un redressement global et durable.
La Presse — L’économie tunisienne continue de surprendre. A mi-parcours de l’année en cours, la croissance, malgré une conjoncture encore complexe, des moyens plutôt limités et des programmes de redressement assez coûteux, a réussi à réaliser un taux de plus de 3,2%, prenant de court toutes les projections, même les plus optimistes.
Et si certains analystes parlent de miracle ou encore de performance provisoire, d’autres, plus réalistes certainement, se félicitent plutôt d’une nouvelle approche de développement efficace, d’un redressement intelligent et d’une discipline budgétaire rigoureuse. Une analyse tout à fait plausible.
En effet, le modèle de développement prôné par le Président de la République a réussi, comme on le rappelle à chaque fois, à inverser totalement la tendance, grâce notamment à une démarche qui a tenu compte, en parallèle, des urgences et des priorités nationales. C’est-à-dire un parallèle à deux vitesses, l’une pour le nécessaire et l’autre pour le stratégique. Le tout dans l’optique d’une perspective de relance progressive et durable.
La première vitesse a porté essentiellement sur l’assainissement de l’environnement financier et administratif ainsi que la responsabilisation des différents acteurs économique nationaux, alors que la seconde a cherché, avant tout, à revaloriser les ressources propres de l’Etat et à retrouver rapidement une dynamique reproductive.
Un choix qui s’est avéré, finalement payant, car l’économie nationale, de l’avis même des instances locales, régionales et internationales, commence à retrouver, progressivement, ses repères.
Des avancées à conforter
Les dernières statistiques confortent cette transformation. Au terme des sept premiers mois de 2025, la croissance économique s’est située aux alentours de 3,2%, alors que tous les fondamentaux ont connu une tendance positive. Les investissements déclarés ont ainsi évolué, selon les données disponibles, de 12,1%; la dette publique, même si elle est encore élevée, a pu se stabiliser à environ 84% du PIB; le déficit budgétaire continue à s’améliorer et serait ramené, selon les projections révisées de la Banque mondiale, à 5,7% alors que l’inflation se maintient désormais à 5,3%.
Ce qui est encore important, c’est que les perspectives à moyen terme sont également encourageantes. Ainsi, et à titre d’indication, le déficit budgétaire et l’inflation maintiendraient ainsi leur bon comportement pour se situer, au terme de 2027, respectivement à 4,4% et 4,8%. Une amélioration qui serait conduite dans un contexte de stabilisation économique.
Autant d’indicateurs rassurants qui ont contraint certaines agences internationales à revaloriser, à plusieurs reprises, la note souveraine de la Tunisie, un facteur important pour la reconquête du capital-confiance du marché financier international et l’amélioration du niveau d’attraction des capitaux étrangers, malheureusement encore timide.
Toutefois, malgré les belles avancées de l’économie nationale, nos décideurs doivent maintenir leurs efforts et chercher, constamment, à aller encore plus loin pour pouvoir anticiper toute mauvaise conjoncture.
Cela est d’autant plus important que les derniers rapports de la Banque mondiale, bien que positifs, dans leur ensemble, appellent à maintenir une politique économique prudente, en raison de la volatilité du marché international et notamment les limites des « options de financement externes ».
Cette prudence doit tenir compte de la consolidation des programmes nationaux de redressement économique et l’approfondissement des politiques de restructuration financière.
Et c’est justement conformément à cette logique que la Cheffe du gouvernement a annoncé, le 7 octobre dernier, lors d’un Conseil ministériel, des réformes de restructuration financière approfondies, « qui tiennent compte de l’évolution du contexte économique aussi bien international que national et reposant sur une approche intégrée et participative ». Des réformes qui chercheraient aussi et surtout à « consolider le principe d’autonomie nationale ».