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Budget 2026 : Démarrage des débats en commissions

  • 28 octobre 17:20
  • 5 min de lecture
Budget 2026 : Démarrage des débats en commissions

Les débats relatifs au budget 2026 ont démarré hier à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) avec la tenue de deux commissions mixtes réunissant des députés et des représentants des régions et des districts.
Le budget de l’Etat et la loi de finances pour l’exercice 2026 seront débattus conjointement par l’ARP et le Conseil national des régions et des districts (Cnrd), d’abord en commissions mixtes, ensuite en séances plénières regroupant les élus des deux chambres du Parlement, dans un marathon qui devrait être clos avant le 10 décembre prochain.

La Presse — Les députés et les représentants des régions chargés de débattre le budget des Affaires religieuses se sont livrés à un débat intense sur l’identité ainsi que sur le rôle des élus dans l’expression des préoccupations des citoyens.

Réunis en commission mixte regroupant, d’un côté, les députés de la Commission des droits et des libertés relevant de l’ARP et, de l’autre, leurs homologues de la Commission de l’investissement et de la coopération internationale, les représentants du peuple se sont d’abord interrogés sur l’opportunité de leur confier uniquement la « mission des affaires religieuses » et, puis, « quel rapport pourraient avoir l’investissement et la coopération internationale avec les affaires religieuses ?», s’est interrogé un élu régional. 

Un autre député a souligné que les droits et les libertés touchent à tous les domaines, dont la liberté religieuse, la justice, le droit au travail, le droit à un environnement sain et à une vie digne, etc. « Pourquoi a-t-on limité les droits et les libertés juste aux affaires religieuses ? », a-t-il lancé.

En réponse à ces interrogations, une représentante du peuple a affirmé que la question religieuse fait partie des défis importants auxquels notre société est exposée, appelant à la réouverture et à la réhabilitation de plusieurs bâtiments appartenant au ministère afin de les utiliser dans des activités fructueuses pour la jeunesse et les générations futures. Elle a appelé également à la mise en place d’écoles coraniques modernes (koutteb) et à l’affectation d’imams compétents et responsables dans les mosquées, ce qui n’est pas toujours évident, selon elle, question de diffuser un discours religieux modéré, à même de parer aux dérives terroristes.

« La question identitaire est en plein cœur des défis dont dépend l’avenir de notre société et de notre jeunesse. Il y a un investissement à faire dans ce sens, et la coopération internationale peut donner des pistes intéressantes », a répliqué un représentant régional.

Opposé à ce point de vue, un autre député a considéré que le rôle du député et du Parlement est « purement technique pour débattre des aspects administratifs et financiers » et que la question identitaire doit être confiée aux chercheurs et aux spécialistes, « sinon on ne s’en sortira jamais ».

« En tant qu’élu, j’ai le droit d’interroger le ministre sur la question identitaire, si je remarque des manquements dans l’éducation et l’encadrement religieux, au sens large », lui a répondu un autre représentant du peuple.

Et le débat d’évoluer vers le rôle des élus et de leurs responsabilités à exprimer les préoccupations de leurs électeurs, entre autres, l’identité, les lieux de culte, l’encadrement de la jeunesse, l’investissement dans l’homme, etc.

Pour recadrer les débats, le chef de la Commission, Mohamed Ali, a rappelé le règlement intérieur de l’ARP permettant aux députés de prendre la parole dans toutes les commissions, pas uniquement celle où il est affecté et d’exprimer leurs opinions librement. Il y a juste le droit du vote qui est réservé aux membres de chaque commission, mais sinon « toutes les commissions sont ouvertes aux députés ».

Mohamed Ali a, ainsi, expliqué qu’au contraire, « il faut saisir la présence des ministres », pour exposer toutes les questions soulevées par les citoyens et « il faut le faire en commission, car lors des plénières, le temps est généralement limité et cela ne permet pas de tout relater ».

A ce titre, de nombreux élus ayant pris la parole ont critiqué « la politique de la porte fermée pratiquée par plusieurs ministères », soulignant que certains ministres refusent de recevoir les députés, d’autres répondent après un mois aux questions écrites, d’autres encore ne répondent jamais…

« Il y a beaucoup d’aberrations et de dépassements dans les régions et les élus sont appelés à exprimer la voix des populations pour faire valoir la justice et l’application des lois », a plaidé un élu régional.

Il a également appelé à ce que des commissions mixtes des deux chambres du Parlement se réunissent régulièrement, afin de coordonner au mieux l’action parlementaire.

Sur le plan pratique, les représentants du peuple sont convenus de présenter un rapport conjoint, après l’audition du ministre des Affaires religieuses, jeudi 30 octobre.

Auteur

La Presse

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