gradient blue
gradient blue
Culture

« Koum Tara » envoûte Hammamet : Entre Chaâbi algérien et jazz du monde

  • 12 août 18:30
  • 3 min de lecture
« Koum Tara » envoûte Hammamet : Entre Chaâbi algérien et jazz du monde

Ces musiciens virtuoses ont offert plus d’une heure et demie de live, mêlant avec élégance poésie algérienne, musiques du monde, jazz et traditions populaires.

Lors de la 59e édition du Festival international de Hammamet, le groupe franco-algérien « Koum Tara » a transformé l’amphithéâtre en un espace privilégié entre traditions algériennes et explorations sonores contemporaines. Un moment de grâce porté par des musiciens virtuoses, une poésie incarnée et une fusion musicale rare.

Une belle soirée s’est dessinée le 5 août 2025 dans l’amphithéâtre de Hammamet, où les notes du groupe franco-algérien « Koum Tara » ont envahi l’espace avec une grande puissance. A l’occasion de la 59e édition du Festival international de Hammamet, ces musiciens virtuoses ont offert plus d’une heure et demie de live, mêlant avec élégance poésie algérienne, musiques du monde, jazz et traditions populaires.

Dès les premières mesures, le public est transporté. Le morceau inaugural, « Zidane », capte l’attention en quelques instants. Véritable déclaration d’intention, il donne le ton d’un voyage musical où chaque morceau est une escale : « Y a Taleb », « Ana Andi », ou encore leur emblématique « Koum Tara ». Chacun évoque des valeurs universelles : l’amour, la mémoire, le lien social, la beauté de l’instant.

Le cadre magique de l’amphithéâtre a épousé à merveille la douceur et la richesse du répertoire. Sur scène, la violoncelliste, entourée de violonistes, d’un pianiste, d’un batteur et de musiciens maniant le oud, la contrebasse et la traditionnelle darbouka, tisse un univers sonore aux couleurs métissées, mais jamais dissonantes. L’équilibre est subtil, les influences se répondent sans jamais s’annuler.

Pensé par le compositeur Karim Maurice, « Koum Tara » repose sur un assemblage audacieux de quatre univers distincts : la musique classique à cordes, le jazz, les sonorités chaâbi et les musiques du monde. Un mélange que l’on aurait pu croire improbable, et qui se révèle pourtant d’une cohérence étonnante. Aux compositions de Maurice s’ajoute la voix du chanteur et musicien Hamidou, pour un duo créatif d’une complémentarité rare. 

Créé en 2018, « Koum Tara » s’inscrit dans la continuité des grands maîtres du chaâbi algérien — Mahboub Bati, Mohamed El Badji, Dahmane El Harrachi — tout en y insufflant une touche contemporaine, parfois psychédélique, souvent électro, toujours maîtrisée.

Depuis sept ans, le groupe trace sa route en France et à l’international, tissant des ponts entre les cultures et les générations. Avec « Koum Tara », le chaâbi s’ouvre au monde, et le monde s’ouvre à une autre idée du patrimoine : vivante, vibrante, et infiniment moderne.

Auteur

La Presse

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *