Quand le ST perd la recette de la victoire : La chance sourit aux audacieux
Les Bardolais ne débuteront pas l’exercice par un succès qui leur tendait pourtant les bras, du moins jusqu’à l’heure de jeu.
La Presse — Au terme d’un rude combat, le Stade et l’USM se sont donc quittés sur un nul assez logique, mais qui laissera cependant des regrets côté bardolais. Raison du scénario inopportun suite à l’égalisation de Moez Hadj Ali ? En fait, le ST a lâché pied dès l’ouverture du score d’Adem Arous, intervenu vers la demi-heure de jeu.
A partir de là, la verticalité du jeu stadiste a laissé place à une circulation-monopolisation du cuir ponctuée de quelques rares attaques placées.
Et pourtant, il y avait moyen de porter l’estocade quand les Bleus ont avancé d’un cran, sans se ruer aveuglément vers l’avant. Quant au Stade, il s’en est bien accommodé durant plus d’une heure de jeu, jouant la montre à partir du premier tournant du match en temporisant la plupart du temps alors qu’il y avait moyen d’enfoncer le clou.
Vouloir conserver un résultat avant même d’entamer le money-time est une stratégie souvent infructueuse en football et le Stade l’a appris à ses dépens en ne se projetant pas assez. Ce qui contraste d’ailleurs avec l’endurance affichée tout au long de la partie.
En clair, il n’y a pas eu de relâchement coupable de la part du Onze de Chokri Khatoui, mais un défaut de ténacité et de détermination, alors que les carottes étaient loin d’être cuites.
Euphorie et douche froide !
Dimanche, quelque peu au-dessus dans la maîtrise du jeu, les Stadistes auraient pu glaner un succès sans que personne n‘y aurait trouvé rien à redire. Et en amont d’ailleurs, le staff stadiste a prôné l’attaque en choisissant plus d’un joueur à penchant offensif avec des éléments pugnaces et audacieux.
Et avec un dispositif en 3-4-3, axé sur les reconversions rapides, les décalages, les débordements des ailiers, Khatoui a vu juste, mais a changé de ligne de conduite dès l’avantage pris au score.
Pourtant, le Stade avait fière allure, même en l’absence de Khalfa, Khalil Ayari, Sadok Kadida et Mugisha Bonheur, qu’ils soient absents pour différentes raisons ou récemment transférés. Ainsi, devant le trident défensif composé d’Adem Arous, Marouen Sahraoui et Yassine Mizouni, Ndaw, Touré, Smaali et le tout jeune Rafaeddine Riahi, 20 ans, ont parfois écarté le jeu et de temps à autre ont mis le pied à l’étrier des Khemissi et Aifia sur les couloirs, alors que Jaouadi, en pointe, évoluait surtout dos au but, prenant plus une posture de relais offensif que de finisseur.
Lancer deux latéraux, Wael Ouerghemi et Iyadh Raihi, alors que le Stade devait chercher la victoire, semble discutable, même si en toute fin de partie, Khatoui a incorporé les attaquants Ahmed Beji et Abderahmen Hanchi, alors que dans le même temps, le jeune Nigérian Godswill, lui aussi lancé en cours de jeu, est à revoir. Face au onze de Montassar Louhichi, le Stade pensait donc avoir fait le plus dur avant de tomber dans la suffisance, enchaînant l’euphorie du but marqué et la douche froide du but encaissé…