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Sevrage tabagique : Maîtriser le manque, résister à la tentation

  • 15 août 18:40
  • 4 min de lecture
Sevrage tabagique : Maîtriser le manque, résister à la tentation

Fumer une cigarette revêt pour certains une importance majeure. Il s’agit d’une habitude devenue addiction, non seulement pour la nicotine contenue dans ce papier enroulé, mais pour près de quatre mille toxines.

Ces dernières se propagent dans quasiment tous les organes pour leur nuire au fur et à mesure des combustions à répétition. 

La Presse — Conscients de la nuisance affreuse qu’ils commettent au détriment de leur santé, la majorité des fumeurs souhaiteraient vivement en finir avec ce plaisir devenu nocif et qui risque d’être fatal. Or, arrêter de fumer n’est point une décision facile à concrétiser. La volonté se heurte souvent aux effets du sevrage qui peuvent déclencher la dépression. 

Le manque et ses désagréments

En effet, pour arrêter de fumer et persévérer dans cette optique, il convient avant toute chose de bien se préparer à lutter contre son ennemi. Suspendre la consommation du tabac et de toutes les substances qui font de lui une addiction constitue une phase rude pour les grands fumeurs. Ils doivent s’attendre à un combat ardu contre moult signes de manque, ayant un impact sur le quotidien, sur l’humeur et sur le bien-être.

Cela commence par l’irritabilité, des céphalées, une sensation de faim prononcée, l’agitation ainsi qu’une difficulté de concentration. 

Certains seront en proie aux tremblements, au vertige, à une sudation exagérée ainsi qu’à l’insomnie.  Outre ces effets, d’autres s’ajoutent à la liste : une sensation d’oppression thoracique due au commencement de rétablissement des poumons, des douleurs abdominales et une constipation. Autant d’effets qui en disent long sur l’impact des cigarettes sur l’organisme et l’impératif de stopper leur nuisance sur la santé. 

Bien préparer la bataille !

Résister aux effets secondaires du sevrage tabagique s’impose afin de réussir le challenge.

Aussi est-il intelligent de prendre conscience, d’emblée, de ces malaises et désagréments et de savoir y faire face. L’irritabilité, l’anxiété et la déprime qui seront ressenties dès les premières heures de sevrage doivent être prévenues grâce à tout un programme d’activités physiques, ludiques et autres de relaxation.

Il est préférable même que ces activités soient partagées entre le fumeur et son entourage familial. Ce dernier, soulignons-le, joue un rôle d’appui et de motivation considérable dans le sevrage tabagique mais aussi dans la prévention de la dépression post-sevrage, laquelle est légère dans la majorité des cas mais qui risque, tout de même, de s’avérer grave chez certains. 

Une solution à tout !

En fait, pour toute personne qui entreprend d’arrêter de fumer, il est important d’être à l’écoute de son corps et d’apporter à chacun des signes du manque une solution salutaire et naturelle.

Manger des aliments riches en fibres et boire beaucoup d’eau, par exemple, éviterait la constipation. Grignoter des crudités permet de lutter contre la faim tout en évitant de consommer des aliments hypercaloriques et encourir le risque de prise de poids. Mâcher du chewing-gum sans sucre serait plus sain que de s’adonner aux sucreries pour compenser les envies de cigarettes. 

Et pour les personnes qui ne retrouvent plus facilement le sommeil, autant éviter les excitants, notamment le café, le thé, les sodas et les jus et ce, dès l’après-midi, pour augmenter les chances de relaxation et de sommeil le soir. 

Seule la difficulté de concentration risque de prendre des semaines. Autant ajuster la charge du travail en fonction de cette difficulté et ne pas se mettre dans des situations de pression. 

Et pour plus de motivation, il est recommandé d’opter pour un sevrage brutal et non progressif ; ce dernier risquerait chez certains de renforcer l’addiction à la cigarette et, par conséquent, fausser l’objectif. 

Parallèlement à la maîtrise des signes de sevrage, des gestes simples sont à même de renforcer la volonté de rompre avec le tabac. Il suffit de se débarrasser de tout ce qui rappelle cette mauvaise habitude, notamment les cigarettes, les cendriers et les briquets, barrant ainsi la route à toute récidive.

Il convient, aussi, d’éviter la compagnie des fumeurs, surtout durant les quatre premières semaines, et de ne pas se hasarder dans des espaces fumeurs.

Et pour plus de motivation, il est recommandé de mettre l’argent destiné aux cigarettes dans une tirelire pour la casser une fois le cauchemar du tabac estompé. L’argent épargné sera une récompense, un prix décerné suite à l’effort fourni et à la victoire amplement méritée. 

Auteur

La Presse

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