Tension en Israël : blocus populaire pour libérer les otages de Gaza
Des milliers d’Israéliens ont paralysé plusieurs grandes artères du pays ce dimanche 17 août 2025, bloquant des routes, organisant des sit-in et encerclant les domiciles de ministres. Ce mouvement intervient à l’appel des familles des otages détenus à Gaza, qui réclament un accord immédiat d’échange et dénoncent l’inaction du gouvernement.
Selon les informations citées par Al Jazeera, plus de 350 points de protestation ont été recensés à travers Israël. À Tel-Aviv, des centaines de manifestants, dont des universitaires de l’Université de Tel-Aviv, ont bloqué les deux voies de l’avenue Mordechai Namir, l’une des principales artères de la ville. À Jérusalem, l’autoroute n°1 a été fermée à l’entrée de la capitale par des protestataires exigeant la libération des captifs.
Des rassemblements ont également eu lieu devant les domiciles de plusieurs hauts responsables du gouvernement, notamment le ministre de la Défense Yoav Gallant, le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer, le ministre de l’Éducation Yoav Kisch et le ministre du Néguev et de la Galilée Yitzhak Wasserlauf.
Dans un communiqué commun publié au lancement de la grève, les familles des otages ont déclaré : « Le pays s’est arrêté car il ne peut plus continuer sur cette voie. Nous avons déjà payé un prix trop élevé. D’autres familles ne doivent pas vivre ce cauchemar. »
Elles ont mis en garde contre la perte définitive des otages si un accord n’est pas conclu rapidement :
« Nous en avons assez des slogans, des discours et des manœuvres politiques. Le peuple est le seul à pouvoir ramener les otages à la maison. »
L’organisation des familles a également annoncé qu’une tente de protestation sera érigée dès lundi à la frontière avec Gaza.
« Les familles y dormiront, lutteront, et mèneront depuis là-bas la suite de leur mobilisation », ont-elles affirmé.
Ce mouvement de colère populaire souligne l’intensification de la pression sur le gouvernement israélien, confronté à une opinion publique de plus en plus critique sur la gestion du dossier des otages, toujours détenus dans des conditions inconnues depuis plusieurs mois.