Il s’agit avant tout, de poursuivre ce qu’il faisait, ce qu’il aimait et ce qu’il semait, à travers des activités d’art plastique, de théâtre, de cinéma, de musique, de randonnées, etc. L’idée est de marcher sur les pas de Yasser, en essayant de rendre la culture et l’art accessibles à tous, lui qui sillonnait la Tunisie qu’il aimait tant, se rendant dans ses coins les plus reculés, lui qui soutenait par sa musique et avec tant de générosité les petites manifestations et autres projets.
La Presse —Un artiste ne meurt jamais, et Yasser Jeradi, Yasser Mhabba (amour), survit à travers ses chansons et les messages de paix et de justice qu’il a semés de son vivant. Yasser nous a quittés il y a un an, mais sa trace est indélébile, marquant à jamais les cœurs et les esprits.
L’homme au grand cœur, qui avait pour religion l’amour et l’art, a laissé derrière lui des chansons, des œuvres diverses, des actes de solidarité sociale, des sourires dessinés sur des visages inconnus rencontrés en bord de route lors de ses vadrouilles et d’innombrables ami.e.s qui ont décidé de marcher sur ses pas et de perpétuer ses projets.
C’est ainsi que l’idée de la Fondation Yasser Jeradi pour les arts est née.
Annoncée lors des deux concerts organisés pour la commémoration du premier anniversaire de la disparition physique de l’artiste, le 13 août à Gabès et le 16 à Tunis, elle est le fruit de l’association d’un groupe d’ami.e.s, artistes et activistes, qui ont connu et partagé des expériences et des projets avec l’artiste.
«L’idée est née deux jours après le décès de Yasser : celle de raviver ses actions et son esprit», nous confie l’artiste de théâtre Ayoub Jaouadi, avant d’ajouter : «Nous nous sommes réunis dès le premier mois. Cela a donné lieu au spectacle «Libre comme un oiseau» (Hor kal Tayr), que l’on a organisé à l’occasion du 40e jour de son départ, au Théâtre de l’Opéra de Tunis».
Réalisé par Ayoub Jaouadi, sous la supervision musicale de Sami Ben Saïd de l’Orchestre Symphonique Tunisien et sous la direction de Fadi Ben Othmani, le spectacle était conçu dans l’esprit de donner vie aux idées artistiques de Yasser Jeradi, lui qui voulait réunir ses ami.e.s sur une même scène avec un orchestre symphonique. «Un spectacle qui allie musique et théâtre, où l’on retraçait son parcours. C’était une tentative de rester fidèle à ses convictions, à ses pensées et à ses combats», souligne Jaouadi.
Le groupe d’ami.e.s a continué à se réunir pendant une année jusqu’à la concrétisation de cette idée de fondation, dont les objectifs sont de valoriser l’héritage artistique de Yasser à travers sa diffusion, sa documentation, etc.
Il s’agit avant tout, nous explique encore Jaouadi, de poursuivre ce qu’il faisait, ce qu’il aimait et ce qu’il semait, à travers des activités d’arts plastiques, de théâtre, de cinéma, de musique, de randonnées, etc. L’idée est de marcher sur les pas de Yasser, en essayant de rendre la culture et l’art accessibles à tous, lui qui sillonnait la Tunisie qu’il aimait tant, se rendant dans ses coins les plus reculés, lui qui soutenait par sa musique et avec tant de générosité les petites manifestations et autres projets.
«Il sera question de projets culturels, artistiques et sociaux, à travers des formations, des ateliers, et tout ce que défendait Yasser. Et pourquoi pas aussi produire des spectacles et organiser des événements», conclut Jaouadi.

