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BCT – Reprise attendue en 2025 : Sous le signe de la prudence

  • 1 septembre 18:20
  • 4 min de lecture
BCT – Reprise attendue en 2025 : Sous le signe de la prudence

Selon le rapport annuel 2024 de la Banque centrale de Tunisie (BCT), l’économie nationale devrait connaître un raffermissement en 2025, grâce à une bonne performance agricole, une reprise industrielle et une consommation privée soutenue. Toutefois, ces perspectives demeurent fragiles face aux incertitudes de la conjoncture internationale et aux tensions géopolitiques.

La Presse — Soutenue par une bonne performance agricole, la hausse de l’activité industrielle ainsi que par la reprise de la consommation privée, l’économie tunisienne devrait se raffermir en 2025. C’est ce qui ressort des prévisions de la BCT qui, dans son rapport annuel 2024 récemment rendu public, anticipe une atténuation des pressions inflationnistes et un regain de l’investissement.

Ces perspectives demeurent, cependant fragiles en raison de risques majeurs liés à une conjoncture internationale incertaine.

Une saison agricole prometteuse

La BCT estime que, pour l’année 2025, la conjoncture nationale devrait connaître une amélioration se traduisant par une consolidation de la croissance économique (3,2 %), soutenue par la hausse de la valeur ajoutée de la majorité des secteurs, à l’exception des hydrocarbures dont l’activité reste en berne en l’absence de nouveaux investissements en prospection et en développement.

Cette croissance serait particulièrement portée par une saison agricole prometteuse, avec un taux prévu à 5,1 %, favorisée par l’amélioration des conditions climatiques. 

La production céréalière pourrait ainsi bondir de plus de 58 % pour atteindre 18,2 millions de quintaux, tandis que celle de l’huile d’olive enregistrerait une hausse de 30 %, s’établissant à 330 mille tonnes. L’activité des services devrait également progresser de 2,8 %, tirée par le dynamisme de ses principales branches, en particulier le tourisme. 

Par ailleurs, l’activité industrielle amorcerait une reprise avec une croissance prévue de 3,3 %, soutenue par les industries exportatrices ainsi que par la production du phosphate, dont les prévisions tablent sur 5,5 millions de tonnes en 2025, contre 3 millions en 2024. 

Amélioration de la contribution de la demande intérieure

Selon le rapport de la BCT, l’atténuation des pressions inflationnistes en 2025 devrait stimuler la consommation privée, tandis qu’un climat plus favorable à la relance des grands projets de développement contribuerait au regain de l’investissement.

L’institution nuance cependant en soulignant que ces perspectives demeurent fragiles, en raison de risques majeurs liés à une conjoncture internationale incertaine, exacerbés par la montée des tensions géopolitiques et géoéconomiques de nature à compromettre les échanges commerciaux, les investissements et la stabilité financière mondiale.

La BCT souligne, par ailleurs, qu’en 2025, le Budget économique prévoit la poursuite de l’amélioration de la contribution de la demande intérieure à la croissance globale boostée, principalement, par la nette consolidation de la Fbcf (formation brut de capital fixe) attribuée à l’adoption de mesures et de réformes à même d’améliorer le climat des d’affaires, outre les programmes visant à soutenir les Petites et Moyennes Entreprises (PME), ainsi que l’accélération de l’exécution des grands projets, notamment dans l’infrastructure. 

De même, la consommation nationale devrait se maintenir sur une pente haussière, soutenue principalement par la poursuite de la progression de la consommation privée. Une progression tirée par la hausse des salaires décrétée en 2024 et la révision du barème de l’impôt sur le revenu, auxquelles s’ajoutent la décélération de l’inflation. « Cependant, la consommation publique devrait connaître une stabilisation, en relation avec la poursuite d’une politique budgétaire rigoureuse », explique le rapport.

Quant aux échanges extérieurs, ils demeurent fortement tributaires de l’évolution de la conjoncture dans les pays partenaires de la zone euro, notamment en ce qui concerne les principaux secteurs manufacturiers.

Auteur

La Presse