Volley-Ball – Sélections U19 et U21 malmenées : Des circonstances atténuantes
De mauvais résultats, oui, mais des explications sont là.
La Presse —L’équipe tunisienne de volley-ball des moins de 19 ans, qui a participé au Mondial, a été rudement malmenée. Elle a collectionné les défaites. L’équipe nationale U21 vient de terminer dernière au mondial chinois. Mais ces «Mondiaux» ont, encore une fois, permis aux responsables à tous les niveaux de situer l’énormité de la tâche que est à faire.
En effet, face à l’Égypte, l’Italie, la Pologne, l’Espagne, l’Iran, etc, notre équipe U19, par exemple,n’a pas été ridicule. Il y a lieu d’étudier les scores. Certes une défaite, même par un point d’écart, est toujours une défaite. Mais il y a la manière. Ces nations européennes, que nous connaissons très bien, possèdent une toute autre organisation que la nôtre.
En fait, personne ne pourrait reprocher quoi que ce soit à leurs compétitions des jeunes, qui sont aussi bien organisées que celles des séniors. Nombre de ces éléments évoluent au sein de la catégorie supérieure et leur éclosion se fait dans un milieu autrement plus nanti en moyens infrastructurels, techniques et organisationnels.
Où en sommes-nous dans toute cette organisation et encadrement ? Il faudrait l’avouer, avec amertume, que presque tous nos jeunes, dans toutes les disciplines sportives de sports collectifs ou individuels (c’est pire !) se contentent des miettes. Ne parlons pas des programmes de préparation et des stages. Cela coûte de l’argent et on se suffit de quelques rassemblements et des rencontres avec des équipes qui ne permettent pas aux joueurs d’apprendre, de pousser une charge beaucoup plus exigeante.
Ces Mondiaux, d’ailleurs, ont sans aucun doute révélé bien des enseignements pour tous ceux qui y ont pris part. A savoir maintenant ce qu’ils en feront une fois de retour dans la discrétion de nos compétitions de jeunes.
C’est donc là que se situe la différence.
Il faut mettre le paquet
Les moyens à engager et à consentir n’ont rien à voir avec ceux qui sont déployés par nos différents adversaires.
Nous savons bien que pour le pays, c’est une question de priorités. Mais trouver des sponsors n’est pas interdit et c’est possible. L’Egypte, un adversaire potentiel que nous retrouvons sur notre chemin de manière régulière, l’a compris. Ils ont forcé sur l’infrastructure et mis les fonds nécessaires pour que leurs éléments avancent plus vite.
Ils nous ont dépassé en handball, en basket ball, et voila qu’ils marquent leur position en volley-ball. Il n’est pas de notre habitude de chercher des circonstances atténuantes, mais c’était l’occasion de rappeler à ceux qui gèrent le sport, qu’il n’est plus possible, de négliger ces catégories.
Préparer un Mondial nécessite, indépendamment de la qualité d’une compétition nationale, une dizaine de tournois internationaux de bon niveau et, dans la foulée, une vingtaine de matchs où intensité et combativité sont réellement présentes. C’est donc à partir de l’intérêt que nous réserverons à nos compétitions jeunes, que nous pourrions envisager l’avenir.
Continuer à entretenir ces catégories par obligation administrative, qui régit leur existence, fera de nos équipes jeunes représentatives des figurants obligés d’être là pour meubler et compléter un calendrier. C’est tout simplement un choix à faire.