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Culture

Mes Humeurs : Souvenirs de plages

  • 6 septembre 18:30
  • 4 min de lecture
Mes Humeurs : Souvenirs de plages

La Presse — De l’été, il nous reste encore quelques jours de soleil, chacun de nous a profité à sa façon des beaux jours, de vacances studieuses ou de farniente. La rentrée va être effective avec le retour des élèves et les étudiants. Pour l’instant, ce sont les projets de l’année en tête, les ambitions et les plans ( de l’année) à envisager.

Fini donc les soirées des festivals, les sorties nocturnes, les plages et la mer… En cette période intermédiaire entre l’été partant et l’automne arrivant, je reprends des souvenirs et fixe les différents endroits que j’ai visités.

Sans aller par quatre chemins, je réaffirme que nos plages, pour peu qu’on les entretienne et qu’on en prenne soin, sont admirables. Je pense qu’on dispose d’éblouissants sites que nous devons mieux conserver. Un bémol de taille : le comportement du citoyen. C’est le sujet de l’Humeur.

Cet été, j’ai eu l’occasion d’effectuer de courts séjours, parfois un week-end ou simplement une journée dans des endroits du littoral, quelques-uns d’entre eux sont difficiles d’accès ou même isolés (il en reste encore). Pour renforcer mon jugement, j’ai aussi eu recours aux avis d’amis et de collègues sensibles au sujet. Le verdict est sans appel, nos plages ne sont pas assez entretenues, elles méritent un meilleur sort.

J’ai sélectionné quelques exemples de plages moins fréquentées que les sites touristiques courus envahis jusqu’à l’étouffement.   

Un ami, journaliste au long cours, évoque un lieu-dit (dont j’ignorais  le nom) situé non loin du village de Zouarâ : Mgasseb. L’accès y est difficile, mais au bout du chemin, il a été récompensé par un paysage envoûtant, plage immense et mer invitante, le charme aurait été complet sans les bouteilles de plastique jetées sur le sable et les inévitables sacs volants. Un détail qui, par sa récurrence, suscite un malaise profond et anime davantage notre discussion.  

Même constat dans la plage publique aménagée sur le site le plus septentrional de l’Afrique : Cap (ou Ras) Angela dans le gouvernorat de Bizerte, un endroit qui gagne à être plus connu et promu à l’international pour sa situation géographique ( une Humeur ancienne évoque ses avantages). Le sable, autrefois doré et propret, est souillé par un mélange hétéroclite de détritus, emballages en papiers huilés de casse-croûte, gobelets en plastique, etc.

Devant et autour du parking à Hammam Ghezaz du côté de Kélibia, c’est un dépotoir de bouteilles de tous genres en plastique qui reflète la désinvolture humaine. 

Hammamet-nord, plage publique, les autorités locales ont équipé le parking de poubelles  principalement pour les bouteilles en plastique servant à se nettoyer les pieds ; rien n’y fait, le geste se répète : on lave ses pieds et on jette la bouteille par terre. Bel exemple pour les enfants.

Partout, du nord au sud, les autorités locales dénoncent le manque de civisme des citoyens et rappellent que des poubelles sont mises à disposition, elles devraient être sans pitié ni concession sur l’application de l’article sur l’hygiène et la propreté des commères ( restaurants, etc).    

Associations et bénévoles multiplient les opérations de nettoyage, les médias prodiguent des conseils  à longueur d’été et dénoncent les mauvais gestes du citoyen.

Ce phénomène de mauvais gestes récurrents chaque été n’est pas inné, c’est une culture qui nous manque à nous, jeunes et adultes ; préserver la mer et les plages dépend avant tout de la responsabilité de chacun.  

Auteur

La Presse