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Société

Rentrée scolaire : Il pèsera lourd, ce cartable !

  • 12 septembre 18:00
  • 4 min de lecture
Rentrée scolaire : Il pèsera lourd, ce cartable !

Que reste-t-il ? Un nombre de jours à compter sur les doigts d’une seule main. Et bien sûr, des souvenirs de cet été, dont les rayons de soleil sans pitié ont ardemment mordu ceux qui oubliaient de se mettre à l’abri d’un parasol.

La Presse —Mais dans quelques jours, ce sera un autre genre d’abri. Celui qui permettra à des milliers et des milliers d’écoliers d’attendre le bus. D’après les informations qui ont été données, cette année, avec le formidable effort fourni pour renforcer le matériel roulant, il n’y aura pas de problème Espérons-le.

Mais ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est ce sacré cartable que portent les gamins, surtout ceux des premières années. Qu’on le traîne ou qu’on le mette sur le dos, en essayant de le garder sur ce dos menu et frêle, il pèsera lourd.

Déjà, avant même d’ajouter les cahiers et le reste des fournitures que demanderont les enseignants (gageons qu’ils entendront l’appel qu’on leur a adressé pour réduire au maximum leurs exigences et alléger un tant soit peu les frais de cette rentrée), il est presque plein.

«Les essais effectués ne prédisent rien de bon. C’est lourd et ce sera encore plus difficile à porter une fois le reste mis en place», précise une mère qui attendait dans une librairie pour acheter des cahiers subventionnés.

Pour donner une idée de ce qui se passe ailleurs, en France, il n’y a pas de poids réglementaire officiel, mais les professionnels de santé et les associations de parents recommandent de ne pas dépasser 10% du poids de l’enfant.

Pour un enfant de 35 kg, cela correspondrait à un sac de 3,5 kg maximum. 

Des pesées montrent pourtant que le poids moyen d’un cartable se situe entre 7 et 11 kg.

Ce poids peut représenter plus de 20% du poids de l’enfant, ce qui est deux fois supérieur à la recommandation.

Où en sommes-nous ?

Il n’y a qu’à voir comment les élèves se tortillent pour mettre leur cartable sur le dos. Ils se font souvent aider par un camarade.

Nous sommes donc loin du compte et avec le nombre de livres et de cahiers prévus pour  des programmes surchargés, toutes les recommandations et prévisions sont faussées. D’ailleurs, ces programmes sont sans doute à revoir, à alléger et surtout à éviter d’en faire des tentatives de former des «messieurs je sais tout».

Bien des pédagogues de métier sont parfaitement d’accord pour revoir ces programmes. En effet, indépendamment de tout, les programmes, estiment ces pédagogues, sont  si denses que les enseignants sont incapables de les terminer et c’est la raison fondamentale pour laquelle bien des parents se saignent à blanc pour aller vers les sacrées «études» qui, chaque année, posent problème.

Un enseignement à deux vitesses en fait. L’un pour ceux qui ont des moyens et qui s’organisent et bénéficient d’heures de soutien. D’autres se suffisent de ce qu’ils ramènent de l’école. Et ils ne vont pas très loin.

Tout cela nous éloigne du poids des cartables, mais ces remarques sont importantes, car à l’origine de ce poids qui gêne il y a une question fondamentale sur laquelle il faudra se pencher.

Les spécialistes du milieu conseillent de veiller à mettre les livres et les cahiers en contact direct avec le dos de l’enfant. Trousses et autres fournitures l’obligeraient à se tortiller et causeraient par conséquent une déformation de la colonne vertébrale.

L’Assemblée des représentants du peuple a, semble-t-il, préparé un projet pour instaurer la séance unique. C’est tout un autre, problème sur lequel il faudrait revenir, en s’inspirant du bilan des expériences et tentatives précédentes d’instaurer ce régime.

Auteur

La Presse