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Culture

Dans nos salles : Des sorties 100% tunisiennes

  • 17 septembre 18:40
  • 4 min de lecture
Dans nos salles : Des sorties 100% tunisiennes

Un événement cinématographique marque cette rentrée. Il s’agit de la première édition «Mois du cinéma documentaire» proposé par l’association Echos cinématographiques, en partenariat avec Hakka distribution, du 18 septembre au 12 octobre 2025. 

La Presse — Après l’annonce de la sortie dans nos salles obscures, le 17 septembre, du film qui a fait l’événement à la Mostra de Venise «The voice of Hind Rajab» de Kaouther Ben Hania et qui a raflé au passage le Lion d’argent, les annonces de sorties tunisiennes à venir se sont succédé au grand plaisir des cinéphiles et autres publics. La rentrée s’accordant, ainsi, au rythme d’une cinématographie tunisienne nouvelle et renouvellée servie, entre autres, par une génération de cinéastes audacieux.

Dans cette liste de films figure «Barzakh» de Kays Mejri, un drame d’horreur qui suit Farah dans une ferme isolée où elle est confrontée à des visions et des événements inquiétants qui remettent en question sa perception de la réalité. Le film a été en compétition nationale aux Journées cinématographiques de Carthage (JCC) et met à l’écan: Fatma Nasser, Jamel Madani, Mohamed Sayari, Nour Bettaïeb. Après une première sortie en décembre dernier, il sera de nouveau visible dans nos salles à partir du 24 septembre.

Une autre fiction: «Jad» de Jamil Najjar qui a fraîchement reçu le prix du meilleur scénario au Helsinki Arab film festival (HelAFF). Ce nouveau festival finlandais, qui est à sa 2e édition, met en lumière la richesse et la diversité du cinéma arabe, offrant une vitrine aux jeunes talents comme aux réalisateurs confirmés.

Inspiré de faits réels, ce drame (premier long métrage du réalisateur) dresse un portrait de la crise que traversent les hôpitaux publics en Tunisie, mettant à découvert la corruption, la négligence, l’absence d’humanité et l’effondrement d’un système de santé à bout de souffle. Le casting réunit, entre autres, Saoussen Maâlej, Mohamed Mrad et Yassmine Dimassi.

«Wed» (Affinités/ liens) du réalisateur Habib Mestiri (« Vagues brisées» et «Les Semblables ») qui sort en salle aujourd’hui mercredi 17 septembre.

Projetée précédemment dans la section Horizons du cinéma tunisien aux JCC 2023, le film est une adaptation très libre du roman «Le dernier rêveur» de Mustapha Ben Ahmed, ex-président du bloc parlementaire de Nida Tounes à l’Assemblée nationale. C’est l’histoire de Khalil (Ahmed Ben Saâd), journaliste de gauche qui a perdu jeune ses parents et est adopté par une voisine, Douja (Najwa Miled), qui le dorlote comme s’il était son fils.

Ne voulant pas abandonner ses idéaux, il en paie le prix en subissant l’oppression de l’appareil sécuritaire représenté par Yahia (Jamel Madani) qui le torture et l’humilie pour qu’il se remette au droit chemin.

Par ailleurs, un événement cinématographique marque cette rentrée. Il s’agit de la première édition «Mois du cinéma documentaire» proposé par l’association Echos cinématographiques, en partenariat avec Hakka distribution, du 18 septembre au 12 octobre 2025. Cette manifestation a pour but de promouvoir les films documentaires dans les salles de cinéma. Elle est une occasion de découvrir des regards forts et singuliers de cinéastes contemporains sur leur réalité.

C’est «La guêpe et l’orchidée» de Saber Zammouri qu’on pourra découvrir en premier, le 18 septembre à 19h30.

C’est l’histoire d’un jeune migrant qui quitte son village, Zammour, dans le sud tunisien pour débarquer à Paris, ville qu’il a découverte sur un écran de télévision. Derrière lui, son village désert devient encore beaucoup plus désert. De l’autre côté de l’écran, Paris, immense, devient encore beaucoup plus immense. A voir !

Auteur

La Presse

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