Face aux dangers des animaux errants : L’urgence d’agir
Personne, aujourd’hui, ne peut rester indifférent face à la prolifération inquiétante des animaux errants (chiens et chats). Si les félins ne posent pas de problème, les chiens, par contre, sont devenus un danger réel pour tout le monde, n’en déplaise aux “défenseurs de la cause animal
La Presse —Ceux qui s’en réclament et qui ont une fibre Brigitte Bardot ne peuvent continuer à s’opposer aux mesures prises par certaines municipalités pour venir à bout de ce fléau.
Situation critique
Si leur “combat” est sérieux, ils doivent montrer qu’ils sont capables de le mener à bien en proposant des solutions concrètes et non en dénonçant, systématiquement, tout ce que les autorités publiques essaient de faire pour protéger les citoyens des attaques quasi quotidiennes de ces animaux errants et, en particulier, les chiens.
Ces derniers se manifestent, généralement, la nuit. Toute personne est, alors, exposée au risque d’être attaquée par des hordes de chiens de près de 5 à 10 individus sinon plus.
Le Tunisien n’est pas du tout insensible à la cause animale. De par sa culture et, même, de sa religion, il réserve une place de choix aux animaux. Il n’a rien contre ces êtres vivants. Toutefois, il revendique son droit à la sécurité et à celle de ses enfants. Donc, ces associations n’ont rien à nous apprendre sur la manière de traiter les animaux et à plus forte raison, les chiens.
La situation est, nous semble-t-il, critique. Les gens ne peuvent plus sortir, la nuit tombée. Même quand il y a urgence ils le font à leurs risques et périls.
Décidément, les choses se compliquent et jusqu’à maintenant il n’y a aucune solution pratique pour mettre fin à la prolifération de ces animaux errants.
Leur nombre augmente très vite, chaque année. Comme ils mettent bas une portée de plusieurs chiots ou chatons, on les voit envahir les rues, les espaces publics etc.
Ils investissent même les maisons et les propriétés privées.
Il n’existe, pratiquement, pas de statistiques récentes sur cette population animale. Mais des chiffres approximatifs parlent de plus d’un million de canidés. Des estimations faites il y a une dizaine d’années faisaient état de près de 900.000. En tout cas, il y aurait un ratio de 1 chien pour 4 à 7 personnes selon qu’on se situe en zone urbaine, semi-urbaine ou rurale. La proportion des chiens errants n’est pas précisée. Toutefois, il y a des craintes qu’elles soient très importantes et en constante augmentation.
Priorité à la sécurité des citoyens
Les autorités ont le droit et le devoir d’agir le plus vite possible. Il n’est plus question de palabrer sur le sort des pauvres animaux tout en oubliant celui des êtres humains.
Ce qui prévaut, avant tout, c’est la sécurité des citoyens et, en particulier, celle de nos petits écoliers qui se dirigent tôt vers leurs écoles et qui risquent fort de se trouver nez à nez avec une de ces meutes de chiens.
À ces associations, qui ont choisi de défendre ces animaux, d’apporter des solutions si tant est qu’ils les aiment. À elles de leur offrir l’assistance nécessaire ou les gîtes. Ou, tout simplement, les prendre en charge chez elles. N’est ce pas plus pratique ?
Sinon qu’elles laissent les autorités agir en mettant en priorité la sécurité des citoyens. Pas plus.
C’est à ces autorités de juger et d’adopter les moyens les plus adéquats qui leur permettent de venir à bout de ce phénomène. En effet, ce dernier est en train de prendre une ampleur sans précédent. Le laisser-perdurer risque d’avoir des conséquences on ne peut plus néfastes. Non seulement pour les humains mais aussi pour les animaux eux-mêmes.
Ce n’est pas en vaccinant 16.000 chiens et chats contre la rage que l’on parviendra à limiter la prolifération de ces animaux.
Une prise en charge sérieuse par ces associations qui prétendent les défendre s’impose. Il y va de la crédibilité de leur action et des objectifs qu’elles se sont fixés.