Gafsa-PAU : La santé au centre d’une alliance tuniso-française
Dans un contexte où la coopération sanitaire internationale devient un levier incontournable pour améliorer la qualité des soins, l’hôpital universitaire de Gafsa franchit un nouveau cap. La récente signature d’une convention de partenariat avec le centre hospitalier de Pau en France, soutenue par l’Afraht 64 et la Société tunisienne de gériatrie (STG), marque un tournant décisif. Elle ouvre la voie à des projets novateurs en addictologie, périnatalité, gériatrie et médecine d’urgence, tout en renforçant les liens historiques entre la Tunisie et la France dans le domaine médical.
La Presse — L’hôpital universitaire de Gafsa vient de franchir une nouvelle étape dans son ouverture internationale par la reconduction, le 8 septembre dernier, d’une convention de partenariat avec le centre hospitalier de Pau (France). Cette initiative, qui a été paraphée dans le cadre du séjour d’une délégation tunisienne dans la ville de Pau, a été rendue possible grâce à la collaboration de l’Association franco-tunisienne des Pyrénées-Atlantiques (Afraht 64) et la Société tunisienne de gériatrie (STG).
Ce partenariat est le fruit d’un long cheminement de coopération sanitaire entre la Tunisie et la France. Un retour en arrière renvoie à septembre 2017, date de la signature d’une convention bilatérale entre les deux hôpitaux et les deux associations suscitées, au siège du ministère de la Santé à Tunis. Depuis, les échanges n’ont cessé de se renforcer, ouvrant de nouveaux horizons aux deux établissements hospitaliers.
Dans sa déclaration, le Dr Farhat Chelbi, professeur, maître de conférences agrégé en médecine interne et gériatrie et coordinateur du partenariat interhospitalier international (Gafsa Pau), souligne l’importance de ce nouvel axe de coopération : «Suite à la visite de l’équipe française en novembre 2024, et grâce aux contacts préétablis entre les praticiens des deux établissements hospitaliers, une délégation tunisienne s’est rendue en France du 7 au 12 septembre dernier.
Les concertations ont permis de réfléchir à l’implémentation d’un parcours d’adictologie à Gafsa ainsi qu’à la mise en place d’une unité de réanimation néonatale dans l’hôpital universitaire de Gafsa. Nous avons également abordé la médecine d’urgence et réanimation et identifié d’autres axes prometteurs de collaboration dont l’ouverture sur le domaine universitaire académique via l’université de Pau d’une part et l’université de Gafsa d’autre part, surtout qu’on a vu naître l’année dernière le premier établissement universitaire dans le domaine de la santé dans le sud tunisien, à savoir l’Ecole supérieure des sciences et techniques de la santé de Gafsa (Essts- Gafsa)».
L’importance de cette convention dépasse le simple échange de compétences médicales. Elle traduit une volonté partagée d’améliorer la qualité des soins et de développer des pôles d’excellence en Tunisie, en s’appuyant sur l’expérience hospitalière française. Pour l’hôpital universitaire de Gafsa, ce partenariat ouvre la voie à une meilleure structuration de ses services, à l’intégration de nouvelles pratiques médicales et à un transfert de savoir-faire qui bénéficiera directement aux patients.
Au-delà du champ médical, cette coopération illustre la vitalité des relations entre la société civile tunisienne et française, notamment grâce à l’implication d’associations telles que la Société tunisienne de gériatrie et l’Afraht 64 qui jouent un rôle déterminant dans le rapprochement des deux rives de la Méditerranée.
En somme, la signature de cette convention ne représente pas seulement un acte administratif, mais bien un jalon important dans la construction d’un partenariat durable, porteur de retombées positives pour la santé publique à Gafsa et, plus largement, pour le système hospitalier tunisien.