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Viandes blanches : Une stratégie à revoir

  • 23 septembre 17:50
  • 4 min de lecture
Viandes blanches : Une stratégie à revoir

Que l’on voie affiché le prix du kilogramme de viande de mouton  à cinquante dinars et plus, il n’y a rien à redire. C’est par la force de l’habitude. Mais écarquiller les yeux pour s’assurer que le prix du poulet PAC oscille entre dix dinars cinq cents millimes et onze dinars, il y a de quoi être surpris. Il faudrait reconnaître que le consommateur a quand même acheté son poulet durant une bonne période à un prix favorable et qui se situait entre sept et sept dinars cinq cents millimes.

La Presse — L’explication, d’après  les spécialistes du secteur, était tout ce qu’il y a de plus simple. La production allait bon train et étant donné  que les prix des intrants n’avaient pas augmenté, tout allait bien.

Mais que s’est il passé ?

D’après le président de la Chambre nationale des abattoirs et des transformateurs de viandes blanches, il y a plusieurs raisons qui expliquent et justifient cette augmentation. Tout d’abord, les bouleversements (?!) sur les marchés et des facteurs interdépendants professionnels et commerciaux.

L’abattage aléatoire, qui représente près de cinquante pour cent du marché, a un impact direct sur les prix. Il ne nous dit pas de quelle manière, mais ce que nous avons constaté, c’est que les prix proposés dans ces endroits où l’on vend du poulet PAC abattu de «manière aléatoire» ou débité en morceaux est nettement moins cher que ce que l’on affiche un peu partout.  Ne parlons pas des grandes surfaces qui emballent tout dans des barquettes et fixent leurs prix forts.

Pour le secteur de l’abattage aléatoire, il y a un danger. Celui de la mauvaise conservation et l’abattage dans des endroits inappropriés ? D’où le danger que le consommateur court  avec le risque d’intoxication. D’ailleurs, les tonnes de viande saisies proviennent de ces abattoirs improvisés, donc non contrôlés.

Pour quelle raison? De toutes les manières si ces revendeurs sont en contradiction avec la loi, on ne devrait pas les autoriser à vendre.

L’impact sur les prix est certain et saute aux yeux.

Cela revient à dire que l’explication est ailleurs.

La rentrée des classes était prévue. Dans ce cas, il faudrait la prendre dorénavant en considération pour essayer de réguler le marché et ne pas se laisser déborder.

L’afflux des touristes n’est pas nouveau et considérant que la relance de ce secteur a été claironnée bien avant la grande affluence, il fallait en tenir compte pour ne pas subir cette tendance haussière et essayer de l’expliquer.

Moralité de la question : le monde est une succession de situations et de réactions. On doit s’y préparer et mettre en place une stratégie qui réponde à ces situations.

Les responsables de ce secteur, ne l’oublions pas, jouent un rôle social de première importance. Les viandes blanches et les œufs qui ont aussi augmenté, c’est la base pour la majorité des consommateurs.

Toute perturbation est de nature à introduire doute et craintes.

D’où la nécessité d’éviter ces surprises qui faussent tout et qu’on a de la peine à justifier.

La rentrée des classes, l’afflux des touristes, les besoins du secteur des métiers de bouche, etc., nous les aurons aussi vivaces, sinon plus, les années prochaines.

Les prévisions sont claires.

Étant donné que le secteur repose sur l’éleveur,  l’abattoir et le commerçant, il nous semble tout indiqué de fixer les rôles et responsabilités de chacun, en mettant en place une réglementation fixant les rayons d’action et les marges, tout en essayant d’associer ceux qui interviennent de l’extérieur.

Lorsqu’on sait que le nombre d’abattoirs légaux est passé de 36 à  14, il y a du travail à faire, pour ramener l’ordre et mieux contrôler un secteur vital pour les consommateurs.

Auteur

La Presse

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