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Pollution à Gafsa : le groupe chimique sous pression, l’État réagit

  • 1 octobre 11:36
  • 3 min de lecture
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Pollution à Gafsa : le groupe chimique sous pression, l’État réagit

Une réunion de crise s’est tenue mardi au siège du gouvernorat de Gafsa pour faire face à la dégradation de la situation environnementale dans la délégation de Mdhilla, affectée par les émanations toxiques provenant de l’usine Mdhilla 1, relevant du Groupe chimique tunisien (GCT).

La rencontre, présidée par le gouverneur Slim Ferrouja, a rassemblé des représentants des administrations régionales, du conseil local et des autorités concernées. L’objectif : trouver des solutions concrètes pour limiter les émissions polluantes de l’unité industrielle.

Un diagnostic environnemental prévu et un projet de réhabilitation relancé

Parmi les décisions prises : la réalisation d’un diagnostic environnemental approfondi en coordination avec le ministère de l’Environnement et l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGED), ainsi que l’activation d’un comité technique de suivi pour proposer des mesures correctives durables.

Autre annonce majeure : la relance du projet de réhabilitation de l’unité de production d’acide sulfurique, bloqué depuis 2019. Le lancement de l’appel d’offres est désormais prévu pour novembre 2025. Ce projet vise à réduire les émissions de dioxyde de soufre à 2,6 kg par tonne d’acide sulfurique, tout en améliorant l’efficacité du processus chimique.

Le coût total du projet s’élève à 80 millions de dinars, financé par l’Agence française de développement (AFD). À ce jour, des équipements d’une valeur de 20 millions de dinars ont déjà été acquis.

Le gouverneur a également annoncé une enveloppe de 50 millions de dinars supplémentaires dédiée à des projets d’accompagnement pour renforcer les efforts d’assainissement et améliorer le cadre de vie à Mdhilla.

Alerte du conseil local et plainte officielle aux autorités

Cette mobilisation fait suite à une plainte urgente adressée en début de semaine par le conseil local de Mdhilla à la Présidence de la République, au ministère de l’Environnement, au ministère de l’Énergie et au ministère de la Santé. Le conseil exige une enquête approfondie sur les causes des récentes émissions de gaz toxiques, qu’il qualifie de dangereuses pour la santé publique.

Selon la plainte, ces émissions ont provoqué des maladies chroniques, des troubles psychologiques, la pollution de l’air, de l’eau et des sols, affectant gravement les habitants sur les plans sanitaire, social et économique.

Le conseil local réclame en urgence l’installation d’un système de filtration des rejets gazeux, dont la mise en place est réclamée depuis 2018 sans succès.

Pour rappel, le 11 septembre dernier, plusieurs cas d’asphyxie ont été signalés parmi les habitants, à la suite d’une fuite de gaz provenant des unités de production de l’usine. Les personnes touchées ont été transportées à l’hôpital local de Mdhilla, où elles ont reçu les soins nécessaires.

Auteur

La Presse

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