gradient blue
gradient blue
A la une Economie

Tunisie : un classement mondial préoccupant en matière de liberté économique…

  • 1 octobre 11:05
  • 2 min de lecture
[addtoany]
Tunisie : un classement mondial préoccupant en matière de liberté économique…

La Tunisie occupe la 124e place au niveau mondial et la 27e en Afrique en matière de liberté économique, selon l’indice Economic Freedom of the World publié par l’Institut Fraser (Canada). Pour le professeur d’économie Ridha Chkondali, ce classement reflète une situation préoccupante où la liberté économique est largement entravée par des obstacles tels que la bureaucratie et un système judiciaire peu intègre.

Lors de son intervention mardi 30 septembre 2025 sur les ondes d’Express Fm, Chkondali a défini la liberté économique comme la capacité à produire, commercer et consommer des biens et services sans intervention abusive de l’État ni recours à la force, à la fraude ou au vol. Il a souligné que cette liberté repose sur un environnement où les règles de propriété sont respectées, où l’État intervient de manière limitée et proportionnée à la taille de l’économie.

L’indice canadien prend en compte cinq domaines clés : la taille de l’État (consommation publique, subventions, transferts, investissements publics, fiscalité), le système juridique et la protection des droits de propriété (indépendance judiciaire, intégrité des tribunaux, intervention militaire), la stabilité monétaire (croissance de la masse monétaire, inflation, comptes en devises étrangères), la liberté commerciale internationale et la régulation des marchés (financiers, bancaires, salaires).

En parallèle, un autre indice publié par l’institut américain The Heritage Foundation classe la Tunisie à la 149e place sur 184 pays, avec un score de 49,1/100, signalant une forte restriction des libertés économiques.

Chkondali a également pointé du doigt la faible stabilité monétaire de la Tunisie, classée 104e mondialement, appelant à une réforme urgente.

Selon lui, ces classements sont avant tout des indicateurs destinés aux investisseurs étrangers et tunisiens, éclairant l’environnement des affaires dans le pays. Il a mis en lumière l’importance de réduire l’écart entre la liberté économique et la liberté politique, un facteur crucial pour assurer le succès de la transition démocratique. Selon lui, un déséquilibre entre ces deux dimensions augmente fortement le risque d’échec démocratique.

Pour conclure, il a rappelé que les pays en tête de l’indice de liberté économique sont Hong Kong, Singapour, la Nouvelle-Zélande, la Suisse et les États-Unis.

Auteur

La Presse

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *