Gestion environnementale : Pour que Gabès respire de nouveau
Dans une approche qui rompt avec les pratiques du passé, le Président de la République redéfinit les priorités nationales loin des calculs partisans. En mettant l’accent sur la souveraineté environnementale, il pointe du doigt la crise écologique qui étouffe Gabès.
Le Chef de l’État dénonce les responsables qui ont sciemment programmé la dégradation de la ville. Désormais, place à la justice pour sanctionner ceux qui ont condamné Gabès à l’asphyxie.
La Presse — S’il existe une marque qui distingue l’approche de l’action politique conçue et mise en application par le Président de la République, plus particulièrement depuis le déclenchement du processus salvateur du 25 juillet, c’est bien le fait qu’il n’y a plus, en Tunisie, ce qu’on a pris l’habitude de considérer comme la rentrée politique qui intervient généralement avec la rentrée scolaire et universitaire et aussi avec le retour des députés et des membres du Conseil national des régions et des districts (Cnrd) au palais du Bardo.
Et les Tunisiens découvrent quotidiennement que les dossiers de développement national, régional et aussi local sont traités au plus haut niveau, d’abord, sur un pied d’égalité, puisqu’il n’y a plus de question bénéficiant d’une priorité absolue ou ne pouvant plus attendre pour des considérations, le plus souvent, à caractère personnel, familial ou partisan.
De plus, il n’existe plus de problèmes à résoudre dans l’urgence, dans la précipitation ou en prévision d’une visite sur le terrain d’un responsable qui se souvient à la dernière minute qu’il faut effectuer des réparations dans une salle de classe dans un petit bourg du Kef ou de Siliana, à un jour de la reprise de l’école.
Dans la philosophie du Chef de l’Etat, dont les fondamentaux commencent à s’ancrer, de jour en jour, dans le comportement et la gestion de la cité par les responsables qui ont acquis la culture militante fondant l’approche développementielle du processus du 25 juillet, chaque jour annonce le commencement d’une œuvre de changement que les citoyens attendent et dont ils ne tolèrent plus l’ajournement ou le retardement pour n’importe quel prétexte.
Lundi 29 septembre 2025, au moment où les yeux étaient rivés sur ce qui se passait dans les eaux territoriales internationales où la flottille Soumoud continuait son chemin vers le secteur de Gaza, défiant toutes les entraves que l’occupant sioniste cherchait à dresser devant elle et au moment où la communauté internationale, par la voix du secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations unies, rendait un hommage grandement mérité à notre pays, pour ses propositions concernant la réforme du système onusien, dans le sens de mettre un terme définitif à l’inertie qui le marque depuis quelques années et de le faire adapter aux nouvelles données géopolitiques évoluant à un rythme des plus essoufflés, le Chef de l’Etat, tout en portant son intérêt aux crises qui secouent le monde, rappelle aux Tunisiens, dont certains donnent l’impression de l’avoir oublié, que la souveraineté est aussi environnementale.
Et que ce ne sont pas uniquement les déchets domestiques s’amoncelant, de jour et de nuit, dans les grandes artères des villes sans ménager la capitale croulant sous des tonnes de déchets, mais aussi la situation écologique dans l’une des villes considérée comme le fleuron de l’industrie nationale, en l’occurrence Gabès, la ville qui ne respire plus.
Tout simplement parce que tous ceux qui ont veillé et qui veillent toujours à sa gestion ont failli à leur mission, celle de lui offrir ce qu’elle mérite, à l’instar des autres villes comme Sfax ou Le Kef, à titre d’exemple, un développement harmonieux et durable. Un développement où le culturel, l’économique, l’éducatif et le patrimonial évoluent en symbiose, de manière à ce qu’aucun Gabésien ne se sente lésé ou ne considère que ses préoccupations ne sont pas à l’ordre du jour et que sa voix n’est pas écoutée.
Le Président a mis le doigt sur la plaie pour dire clairement les vérités qu’on cherche à dissimuler par tous les moyens. Sauf que les Gabésiens savent maintenant que la situation écologique catastrophique qu’ils vivent actuellement est la résultante logique de l’action irresponsable de certains pseudo-responsables agissant sous les ordres de certaines parties qui ont vendu leur âme au diable et ont décidé que Gabès doit suffoquer sous les effets de la pollution.
Aujourd’hui, on n’est plus à la phase de dénonciation de la situation. On est maintenant passé à celle d’exiger la poursuite en justice de ceux qui ont programmé sciemment que la ville, ses environs et ses habitants ne respirent, que ses unités touristiques ferment et que les touristes tunisiens ou étrangers ne s’y rendent plus.
Le Président l’a dit clairement : «Les fautifs ont agi sciemment et ils ne passeront pas». A l’instar des autres corrompus qui passent à l’heure actuelle leurs journées dans les prisons après avoir agi, longtemps, dans l’impunité, croyant qu’elle est éternelle.