Viandes rouges : Pour une étude sérieuse et trêve de polémique
Lorsque nous avions soulevé le problème des prix de vente des viandes rouges, nous avions demandé à ce qu’on en fasse un dossier sérieux à étudier par les autorités compétentes, les intervenants et des personnes pouvant aider à démystifier cette question qui revient de manière chronique.
La Presse -— Et voilà que le président de l’Otic vient affirmer que «le Président de la République a décidé que le prix de la viande ovine a été fixé à 40 dinars et la viande bovine à 36 dinars».
Malgré les affirmations du président de l’Otic aucune trace, aucune réaction de l’autorité de tutelle, le ministère du Commerce pour recadrer ou confirmer cette «bonne nouvelle» pour les consommateurs.
Et comme le président de la Chambre des bouchers, Ahmed Laâmari, a descendu en flamme les assertions du président de l’Otic, on n’est pas plus avancé par ces passes d’armes qui n’expliquent rien.
On a affirmé, quelque part, que des bouchers ont «accepté de réduire volontairement le prix», mais cela n’a rien de concret. Une quantité de viande importée par Ellouhoum se vend effectivement à un prix plus supportable dans un certain nombre de grandes surfaces. On a promis que des points de vente «Du producteur au consommateur» seront implantés dans tous les gouvernorats.
Et après ?
Dans quelques semaines, dans quelques mois, nous aurons les mêmes contraintes. Faute de prise en charge du dossier pour mettre un terme à un problème qui ressurgit de manière régulière.
Et c’est la raison pour laquelle nous soutenons que l’on doit tout d’abord mettre de l’ordre dans le métier de boucher qui est à recadrer au niveau de l’implantation et de l’abattage et des points de vente des «méchouis» où tout y passe, à commencer par les brebis dont le sacrifice est interdit.
En effet, nous sommes persuadés que derrière ces points de vente, se cache tout le réseau qui tient tout en main.
La mise sous surveillance des routes et l’exigence des raisons pour lesquelles on transporte telle ou telle marchandise, produits ou animaux, ont déjà commencé à porter leurs fruits. Les saisies, faute de documents de vente et d’achat, se multiplient.
L’envergure des ailes de la manipulation, de la spéculation rognées jour après jour, rapetisse. On y arrivera à ce jour où on les mettra hors d’état de nuire.
Le bétail dont on a avancé le croît reste à être revu par, non pas ceux qui tiennent le marché, et sont de ce fait parties prenantes, mais par des personnes neutres et désintéressées, officiellement chargées de faire ce travail. Et il y aura des surprises.
Les frais des intermédiaires (quel rôle jouent-ils, sinon qu’ils sont là pour allonger la note de frais ?) Les prix du fourrage ont été avancés à l’emporte-pièce. On a oublié cette année que tout étant disponible, les prix ont dégringolé et que le bétail n’a manqué de rien.
De toute évidence, dans ce genre de dossiers à portée nationale, il n’y a pas de cadeau à faire. Il y a des chiffres, puisés à bonne source et non auprès de personnes directement intéressées, ou parties prenantes, qui défendent leur job et leur point de vue. A leur façon, tout en mettant en évidence leurs chiffres et appréciations.
Pour faire court, le plus sage serait de confier ce dossier à des compétences.
Dans …. six mois, c’est demain, nous reparlerons du mouton de l’Aïd.