Offre de transport : La modernisation de la Transtu se poursuit
Les usagers de la Transtu ont commencé à percevoir une légère amélioration des conditions de transport dans certaines zones. Dans d’autres, par contre, c’est le statu quo.
La Presse — Avec l’injection d’un nombre de bus assez conséquent, les clients ont noté que les choses commencent à bouger dans le bon sens.
Renforcement des capacités
N’eussent été la bonne volonté et la détermination politique sans faille, rien de cela n’aurait été possible.
Qu’on se rappelle la situation après les tristes événements de 2011. La Transtu était devenue une entreprise quasiment au bord de la faillite. Son parc était réduit à sa plus simple expression.
Depuis, elle a repris des couleurs et a doublé sa capacité pour rejoindre celle de 2010, et même la dépasser.
À l’heure actuelle, elle possède une disponibilité de plus de 760 bus selon les chiffres officiels fournis par la société elle-même. Autant dire qu’elle est en mesure de satisfaire une bonne partie de la demande et de fournir des services à la mesure des attentes.
On sait qu’à partir de l’année 2026, la société va commencer à réceptionner en plusieurs lots 200 véhicules offerts par les Transports publics de Genève (TPG). Par ailleurs, un Conseil ministériel restreint tenu en juillet dernier avait approuvé l’achat de 397 bus en provenance de l’Arabie saoudite. Une autre commande ferme concerne 418 autres bus. En outre, on prévoit le lancement d’un appel d’offres pour l’acquisition de 35 rames de métro. Cette dynamique inédite, enclenchée depuis plusieurs mois, vise à assurer la pérennité de cet important service public. Bien sûr, certains de ces véhicules iront renforcer les capacités des sociétés régionales. Celles-ci ont également en point de mire des programmes de rénovation de leurs parcs et des mesures concrètes pour fournir les meilleures prestations à leurs clients.
Mais qu’à cela ne tienne.
Manque d’effectifs ?
Actuellement, tout laisse à penser que l’on est sur la bonne voie.
Il n’en reste pas moins un petit bémol.
On nous dit que la Transtu n’a pas les
effectifs nécessaires pour assurer la bonne marche des bus dont elle dispose. C’est du moins ce que l’on entend dire de la bouche même de certains de ses agents. Pourtant, on peut bien lire sur le site officiel de la Transtu qu’il y a 2.528 chauffeurs et chauffeurs-receveurs selon des statistiques de décembre 2024.
Il n’en demeure pas moins que des agents qui servaient dans les guichets au sol auraient été rappelés en renfort. Si tel est le cas, le manque de personnels peut être compensé par le recours aux heures supplémentaires comme cela se faisait au bon vieux temps de l’ex-SNT. Ceci, en attendant un éventuel recrutement.
Cela montre, si besoin est, que la Transtu est bel et bien consciente de l’enjeu et de l’impératif de faire tout ce qui est possible pour ne pas décevoir sa clientèle et, surtout, gagner le pari de la modernisation.
Cela dit, il ne faut pas croire que tout est fini. Bien du travail reste à accomplir.
Entre autres la poursuite de l’opération de réhabilitation du matériel roulant ancien autant que faire se peut.
De plus, il y a, comme chacun sait, l’entretien et la maintenance quotidienne des véhicules en exploitation pour essayer de prolonger autant que possible leur durée de vie. C’est, nous semble-t-il, essentiel. Enfin, continuer à acquérir du matériel roulant chaque fois que c’est nécessaire pour ne plus se laisser déborder par la demande.
En dernière analyse, il serait bon que les responsables de la Transtu veillent à faire évoluer l’offre avec la demande.
C’est pourquoi il est urgent que l’on s’intéresse, au plus vite, aux nombreux appels venus des usagers qui appellent au rétablissement de ces lignes supprimées et, surtout, par la création d’autres lignes pour raccorder les nouvelles agglomérations. Et, en particulier, l’axe totalement aménagé des zones du Lac jusqu’à Sidi Daoud ou même au-delà. Pourquoi pas ?
Il y a, justement, des aires de stationnement sur tout le parcours qui traverse ces zones.