Ouverture de la 2e édition du Salon professionnel de l’artisanat : Une façon de se démarquer
«ArtiCréa», premier salon professionnel dédié à l’artisanat, se déroule, ces jours-ci, dans sa 2e édition, ouverte lundi dernier, 6 octobre, au Parc des expositions du Kram, à Tunis, mettant en vedette la richesse d’un patrimoine ancestral conjuguant tendances contemporaines et dernières innovations du secteur.
La Presse — Comme lors de la session inaugurale, l’évènement n’a pas manqué, cette année, de drainer autant d’artisans, acheteurs et visiteurs, renouant ainsi avec le concept arti-cadeaux, allant des objets décoratifs aux produits du terroir, visant à promouvoir le savoir-faire des artisans locaux pour les fêtes de fin d’année et les relations d’affaires. Soit une plaque tournante du label national en la matière, des articles et produits bien finis et des artisans et designers venus de tous horizons.
Une édition sélective
Un produit fait main typiquement tunisien exposé pour se faire valoir, mais aussi pour pouvoir s’exporter à l’étranger. Une édition particulièrement sélective, dans le sens purement créatif et distinctif. Ceci étant, de par la qualité des produits présentés, puisant dans l’ingéniosité des idées et l’intelligence de l’invention artisanale.
On vise, ici, «l’homo faber», ou l’homme créateur, celui qui tire ses lettres de noblesse de la simple nature des choses. En se référant à ce salon, le meilleur artisan gagne en notoriété au double plan local et international. D’où toute œuvre manuelle artistique distinguée est censée faire la différence, ouvrant à son maître artisan de nouvelles perspectives prometteuses.
Cette façon de se démarquer, professionnellement, est en soi une promotion artisanale, incarnant une identité tunisienne bien ancrée dans le temps. Ce secteur, qui compte 300.000 artisanes et artisans, générateur de plus de 7.000 postes d’emploi, chaque année, mérite de se développer et de mieux s’exporter. Motivation et communication sont aussi deux maîtres mots pour le tirer vers le haut.
Inaugurée, lundi dernier, par le ministre du Tourisme, Sofiane Tekaya, accompagné de la directrice générale de l’Office national de l’artisanat (ONA), Leila Msellati, l’actuelle édition a vu la participation de 165 artisans et artisanes issus de 19 gouvernorats, avec en toile de fond l’exposition au large public des spécialités spécifiques à chaque région.
C’est que les visiteurs se retrouvent ainsi devant un artisanat aux vingt-quatre parfums. Mais l’essentiel reste à repenser les moyens nécessaires à la bonne commercialisation de nos produits et leur écoulement sur le marché local. L’approvisionnement en matière première en est, alors, la pierre angulaire.
Des espaces et des idées
Par ailleurs, faisant le tour des stands et pavillons, l’on se rend compte que notre artisanat semble se frayer un bon chemin et que son développement, tant sur le plan institutionnel que professionnel, en vaut bien la chandelle. L’ONA, sous la tutelle du ministère du Tourisme, en partenariat avec la fédération nationale du secteur, l’Onudi et Créative Tunisia, aurait pu faire encore mieux.
Volet espaces, il y en a un éventail de choix. L’espace commercial est le pivot du salon, regroupant un florilège de produits, objets d’art et articles de cadeaux pour tous les goûts. La créativité a, quant à elle, son propre pavillon, où s’exposent les produits qui viennent d’être présentés, le mois écoulé, à l’Institut du monde arabe à Paris, dans le cadre du projet Créative Tunisia.
Comme l’indique son nom, «ArtiCréa» présente aussi un espace intitulé « idée cadeaux » entièrement consacré à des articles cadeaux que l’on peut acheter de nos artisans, en signe d’encouragement. A cela s’ajoute l’espace des ateliers portant sur les stratégies d’exportation. Parallèlement, il y a un autre espace réservé aux institutions et structures de soutien œuvrant dans le domaine.
Cette 2e édition, qui se poursuivra jusqu’au 12 de ce mois, aura à donner une idée sur l’évolution du secteur, les défis auxquels il fait face et les enjeux qu’il devrait relever. La communication et la promotion sont, d’ailleurs, deux axes majeurs de sa stratégie de modernisation.