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Culture

Architecture italienne au palais Ahmed Bey : Une promenade vivante et visuelle

  • 12 octobre 18:50
  • 3 min de lecture
Architecture italienne au palais Ahmed Bey : Une promenade vivante et visuelle

Une magnifique exposition, didactique et visuelle au sein d’une ville que l’on ne sait pas toujours voir, et qui mérite que l’on s’y arrête.

La Presse —Le lieu est grandiose, et l’architecture italienne s’y invite avec panache. Ce palais, première escale de cette exposition que l’on espère voir voyager, est, lui-même, fortement marqué par l’influence italienne dans son architecture et son ornementation. C’est à l’initiative de « Nous tous », association qui a pour objectif principal la sauvegarde de la mémoire et du patrimoine des minorités en Tunisie, minorités qui, toutes, ont largement participé à l’édification du pays, qu’un collectif de chercheurs, enseignants et architectes se sont consacrés à ce projet.

L’association avait pour partenaire un aéropage impressionnant : les archives de la mémoire des Italiens en Tunisie, le laboratoire d’archéologie et d’architecture maghrébine, le centre culturel Dante Alighieri dont la directrice, Sylvia Finzi est également commissaire de l’exposition, ainsi que le soutien de la Fondation Rosa Luxemburg.

Il s’agissait de retrouver, sélectionner, hiérarchiser et présenter les influences italiennes dans l’architecture de Tunis et de ses environs. Vaste mission et longue quête, cette présence étant décelable dès le XVIe siècle. Des équipes de chercheurs chevronnés et passionnés visitèrent des centaines de palais, lieux de cultes, demeures et monuments.

Ils classèrent, recoupèrent, comparèrent, cherchèrent témoignages et archives. Il en ressort une magnifique exposition, didactique certes, mais également une promenade vivante et visuelle au sein d’une ville que l’on ne sait pas toujours voir, et qui mérite que l’on s’y arrête. L’exposition s’appréhende en quatre temps, quatre volets :

Le Novecento, ou l’influence italienne dans la ville européenne du XIXe siècle, marquée par l’Art Nouveau, l’Art Déco et l’Eclectisme

Les mosquées et Torbas, le Baroque et le Rococo, soit l’influence italienne dans les édifices religieux dans la Médina.

Les palais beylicaux et l’empreinte italienne. L’habitat rural italien et la mémoire des villages de la basse vallée de la Medjerda. L’exposition-promenade se décline en panneaux de photos de détails, de céramiques, de frontons et de sculptures de monuments sélectionnés parmi des centaines visités.

Elle présente un corpus de textes de chercheurs. Autant de détails, de recherches et d’iconographies que l’on aimerait voir faire l’objet d’un ouvrage, catalogue ou livre, qui en garderait la mémoire. En attendant, l’exposition sera présentée par la suite à l’Ecole nationale d’architecture et d’urbanisme, puis plus tard, à El Teatro.

Auteur

La Presse

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