Des faits et des chiffres
12.000
A La Marsa et à Gammarth, le prix du mètre carré peut atteindre jusqu’à 12.000 dinars pour les constructions haut de gamme. Dans d’autres quartiers prisés du Grand-Tunis, il tourne autour de 8.000 dinars, tandis que la moyenne nationale pour des appartements confortables oscille entre 3.500 et 4.500 dinars. Ces chiffres, avancés par Mohsen Chaâbani, président du Groupement professionnel des agences immobilières (Gpai) relevant de la Conect, illustrent l’ampleur des écarts qui caractérisent aujourd’hui le marché immobilier tunisien.
Lors d’une intervention radiophonique, Chaâbani a mis en avant la nécessité d’un encadrement renforcé pour mieux protéger les investisseurs et assainir le marché. Il a rappelé que le ministère du Commerce, en collaboration avec les administrations concernées, veille à identifier et contrôler les agences non autorisées, une étape jugée essentielle pour professionnaliser le secteur.
Le président du Gpai a également plaidé pour la création d’une autorité supérieure de régulation immobilière, chargée de superviser les transactions et d’instaurer un climat de confiance. Selon lui, la vulnérabilité du marché rend urgente la mise en place de règles claires et d’une gouvernance adaptée.
Sur le plan des performances, 671.000 transactions immobilières ont été enregistrées en 2022, avec une progression annuelle estimée entre 2 et 3 %. Concernant les prix, Chaâbani a précisé que l’augmentation réelle au premier semestre 2025 n’a pas dépassé 1 à 2 %, contredisant les chiffres de 4 à 7 % publiés par certains sites spécialisés.
Enfin, il a souligné que la majorité des contrats de location s’étendent sur une durée minimale d’un an, favorisant une relative stabilité du marché. Pour conclure, Chaâbani a insisté sur la coopération entre promoteurs et agents immobiliers agréés, condition indispensable pour améliorer la transparence, la qualité de l’offre et la confiance du public.
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Le 3e salon de l’électricité et des énergies renouvelables « Elek Ener 2025 » se tiendra au Parc des expositions du Kram, à Tunis, du 15 au 19 octobre 2025. Organisé par la Chambre syndicale nationale de l’électricité (Csnie) et le Centre tunisien des expositions et des Congrès, cet événement se déroulera parallèlement à la 6e édition du salon international « Security Expo North Africa 2025 ».
Rendez-vous incontournable des professionnels du secteur, « Elek Ener 2025 » ambitionne de rassembler les acteurs de l’électricité et des énergies renouvelables venus d’Afrique et du bassin méditerranéen. Il s’agit d’une plateforme d’échanges et de partage d’expériences destinée à renforcer la compétitivité du secteur énergétique et à promouvoir la transition énergétique comme levier de développement durable.
Le salon offrira un espace d’exposition dédié à la présentation des dernières technologies et solutions innovantes dans le domaine de l’énergie. Des conférences et ateliers aborderont des thématiques d’actualité telles que l’avenir des investissements énergétiques, le stockage de l’énergie, la mobilité électrique ou encore la préparation à la taxe carbone.
Des démonstrations en direct viendront également illustrer les innovations technologiques présentées. Événement clé du calendrier énergétique en Tunisie, « Elek Ener 2025 » s’annonce comme une vitrine des tendances futures du secteur, un lieu de rencontre pour les experts et un catalyseur de nouvelles opportunités économiques et industrielles.
14,2 %
14,2 % est le ratio de solvabilité moyen enregistré par le secteur bancaire tunisien à fin juin 2025, selon le Comité de surveillance macroprudentielle et de gestion des crises financières, réuni le 6 octobre 2025 au siège de la Banque centrale de Tunisie (BCT). Cette réunion, présidée par le gouverneur de la BCT, a réuni tous les membres du Comité, dont les représentants du ministère des Finances, du CMF, du CGA et de l’ACM.
Le Comité a passé en revue la conjoncture économique et financière nationale, soulignant la résilience du système bancaire malgré un contexte international tendu. La liquidité demeure satisfaisante, portée par une hausse des dépôts de 8,8 %. En revanche, la croissance des crédits a ralenti à 1,1 %, et la part des actifs non performants a légèrement augmenté à 15 %.
Sur le marché financier, le « Tunindex » a progressé de 24,6 % depuis fin 2024, avec une hausse des volumes d’échanges de 88%. Les actifs nets des Opcvm ont atteint 9,177 milliards de dinars, en augmentation de 31 % sur un an.
Dans le secteur des assurances, le chiffre d’affaires a atteint 3,8 milliards de dinars en 2024 (+10,8 %), avec un taux de couverture de la marge de solvabilité de 307 %. Le secteur de la microfinance a, quant à lui, touché 805.000 bénéficiaires, avec un encours total de 2,6 milliards de dinars.
Le Comité a insisté sur la précaution dans la couverture des risques, le renforcement des fonds propres et l’intégration du risque climatique dans la régulation, notamment via les initiatives de la BCT et du CMF sur le reporting ESG.