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Economie

Secteur des assurances: Une croissance solide mais un potentiel à exploiter encore

  • 15 octobre 17:55
  • 3 min de lecture
Secteur des assurances: Une croissance solide mais  un potentiel à exploiter encore

Le secteur de l’assurance tunisien continue d’afficher une progression soutenue, mais son impact économique reste limité. Selon Hatem Amira, directeur général de la Fédération tunisienne des sociétés d’assurances (Ftusa), des réformes ciblées et une digitalisation accélérée pourraient transformer cette dynamique en levier majeur pour l’économie nationale.

La Presse — Selon Hatem Amira, le secteur de l’assurance mobilise plus de 1.000 experts spécialisés, près de 1.200 agents et 60 courtiers, générant ainsi plus de 10.000 emplois directs et indirects. Intervenant sur les ondes d’une radio privée, il a souligné que la contribution du secteur au PIB est actuellement de 2,4 %, mais pourrait atteindre 5 % à moyen terme grâce à une meilleure gouvernance et à l’accélération de la transformation digitale. En 2024, le chiffre d’affaires global du secteur a atteint 3,82 milliards de dinars, contre 3,446 milliards en 2023, soit une croissance de 10 %, confirmant un taux de croissance moyen annuel de 9 % sur les cinq dernières années.
Cette performance traduit une stabilité économique notable et un renforcement de la couverture assurantielle dans différents segments du marché. La structure du marché reste toutefois dominée par l’assurance automobile, représentant 40 % du chiffre d’affaires total, principalement en raison de son caractère obligatoire. L’assurance vie arrive en deuxième position avec 30 %, reflétant un intérêt croissant pour l’épargne à long terme.
L’assurance maladie, quant à elle, se développe dans un contexte de besoins sanitaires accrus.

Miser sur l’éducation financière
Malgré ces avancées, la dépense par habitant dans le secteur demeure encore limitée, laissant un potentiel de croissance important pour les compagnies d’assurance. Selon la Ftusa, l’accent devrait être mis sur l’éducation financière des citoyens et la promotion de produits innovants pour encourager une plus grande adoption des services d’assurance. Les indemnisations versées ont, elles aussi, progressé de 10 %, atteignant 2,053 milliards de dinars, sous l’effet de l’inflation et de la fraude, estimée à 200 millions de dinars, dont 50 % dans le secteur automobile. La lutte contre cette fraude reste un défi majeur pour la rentabilité et la confiance dans le système. Pour Hatem Amira, l’avenir du secteur repose sur une digitalisation accrue, une modernisation de la gouvernance et la création de produits adaptés aux besoins des Tunisiens. Avec ces leviers, l’assurance pourrait devenir un outil clé de protection et de financement pour l’économie nationale.

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La Presse

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