La Presse — Nous sommes d’accord pour dire que le niveau de nos arbitres n’est pas relevé et que les contestations à leur égard sont fondées quelque part, mais, en même temps, certains d’entre eux ont pu s’imposer en Afrique tels que Sadok Selmi ( avant sa mise à l’écart de la liste internationale) et Mehrez Melki. Ils ont dirigé plusieurs matches en compétitions africaines de clubs ou de sélections. Alors pourquoi aucun arbitre tunisien n’a été retenu à la coupe arabe des nations, parrainée par la Fifa ?
C’est la énième fois qu’ils ne sont pas retenus dans une phase finale d’un méga-événement footballistique. La commission des arbitres de la Fifa a été exigeante en accordant des quotas à chaque instance affiliée. L’Asie a été la mieux servie, événement oblige. Côté Afrique, seuls l’Egypte, le Gabon et l’Algérie (VAR) ont été retenus avec Amine Omar et Pierre Atcho sélectionnés.
Et ce sont les deux mêmes pays qui sont représentés dans le quota des arbitres assistants. Ça vous donne une idée du lobbying fait à ce niveau. Et nos dirigeants sont aussi absents et n’ont aucun pouvoir à la Fifa. Ils sont très contents de siéger dans des commissions pour faire de la figuration, pas plus. Côté arbitres, cette énième absence est triste et met en danger la crédibilité et l’avenir de ce secteur sinistré.
En partie, nos arbitres assument pleinement ce drame qu’ils vivent. Parce qu’ils sont fragiles, calculateurs, à l’exception de quelques-uns, et surtout ils manquent de personnalité dans les matches à fort enjeu. Certains d’entre eux servent des clubs puissants et leurs dirigeants sans le moindre scrupule. Et quand ils sont sanctionnés, ils le sont timidement avant de refaire surface quelque temps après.
C’est normal que la CAF et la Fifa, qui sont au courant de tout, ignorent nos arbitres dans les grands événements. Même si c’est parfois exagéré, c’est une réalité irréfutable, les arbitres tunisiens sont à côté de la plaque. Il est urgent de penser à les réhabiliter sur la scène continentale et internationale.